Le développement des interdépendances entre systèmes de l'entreprise, au travers des chantiers d'intégration d'applications (EAI) notamment, vient influencer la manière de concevoir le système d'information et donc de piloter la DSI. L'EAI introduit la notion d'urbanisation, en permettant de concevoir l'informatique comme une ville dont les grandes composantes (systèmes fonctionnels, métier, etc.) seraient comparables à des quartiers présentant des liens, le tout basé sur une infrastructure commune (matériel, système d'exploitation, portail, authentification, etc.). Une vision qui tout naturellement oriente la manière d'exploiter et de maintenir plates-formes applications.
Dernière génération des technologies d'intégration, la SOA (architecture orientée services) illustre bien la tendance. Cette approche consiste à publier des fonctions unitaires sous la forme de services standardisés (consultation d'une base métier, écriture, etc.), aisément combinables au sein de processus métiers complets - telle une commande ou la création d'un dossier client. Or, elle introduit une interdépendance des systèmes qui pour les consultants spécialisées implique de revoir la structuration traditionnelle d'une DSI (par chefs de projet spécialisés par système métier) pour s'orienter vers une direction par couches (infrastructures matérielle et logicielle d'une part, et applications et processus métier d'autre part).
Il semble en effet difficile de conserver un mode de responsabilité trop cloisonné dans un environnement où les systèmes sont amenés à dialoguer et fournir de manière dynamique des fonctions exploitées au sein d'autres applications (c'est bien là la notion de service). |
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