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Macri (Fujitsu Services) | |
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Olivier
Macri est responsable équipe projet BAM au sein de Fujitsu Services.
Quelles
sont les principales caractéristiques d'un projet de BAM ?
Un projet BAM est structuré autour de trois composantes clés. La première,
organisationnelle, rentre notamment dans le cadre d'une démarche de gestion
des processus ITIL. Une autre, technique, concerne la supervision des équipements
systèmes et réseaux. La dernière, fonctionnelle, s'attache à la remontée
d'informations stratégiques pour les managers et les décideurs.
Une solution de BAM procure une vision
globale par processus métier, permettant d'aller au-delà des outils de supervision
orientés réseau, mainframe et environnements distribués. La fonctionnalité d'hyperviseur
permet de gagner en temps et en efficacité, notamment pour les utilisateurs pilotes
qui sont les premiers à prendre en main l'outil BAM dans l'entreprise.
D'ailleurs,
alors que les premiers pilotes sont davantage orientés surveillance et remontée
d'informations en provenance des infrastructures systèmes et réseaux, dans un
deuxième temps, ils s'adressent aux responsables fonctionnels et métiers.
Pourquoi les banques sont-elles si friandes du BAM ?
Il existe un effet de mode relatif à la mise en place de projets BAM.
Ainsi, ce sont bien les banques qui ont été les premières amenées à s'intéresser
à ce type de solutions et même, dans certains cas, à se vanter de les avoir
implémentées. Non sans provoquer d'ailleurs un effet domino avec d'autres
établissements financiers qui ont suivi le mouvement.
"Il
faut vraiment faire attention à la non-intrusivité de sa solution de BAM" |
Elles ont été les premières séduites car c'est pour elles que la notion de
qualité et de rapidité d'accès aux informations est la plus cruciale. Or,
elles évoluent dans un monde d'applications hétérogènes dont la fréquence
d'évolution et de changement est de plus en plus grande. Ce qui les amène
à devoir maîtriser des changements aussi bien d'ordre technique qu'organisationnel.
Avec leur nombre de processus métiers, et étant confrontées
à des impératifs de délai et d'informations temps réel à maintenir
dans le cas des ordres de bourse, elles ont ressenti le besoin de recourir
à une solution de BAM plus tôt que les autres. Et ce, afin de se montrer
le plus réactives possible vis-à-vis de leurs clients.
Quelles sont les pièges à éviter dans un projet BAM ?
Ce qui est nouveau par rapport à la mise en place d'outils de supervision
traditionnels, c'est la nécessité de travailler de plus en plus souvent et
d'impliquer les personnes des métiers. A ce titre, il faut veiller à la bonne
répartition de ses équipes projets, tant du côté du prestataire que du client.
Sans compter tout l'aspect lié à la communication de son projet BAM.
Côté intégrateur, on devra compter sur un chef de projet communiquant,
familier des règles de gestion et de suivi des incidents et des demandes
de changement. Mais également sur des architectes capables de cerner toutes
les problématiques liées à la connexion de l'outil à l'existant et aux applications
métiers, et sur des concepteurs qui connaissent bien les processus métiers
et les dysfonctionnements applicatifs.
Côté client, les responsables MOA devront être capables de mobiliser un
certain nombre d'acteurs dans l'entreprise et assurer la cohésion technique du
projet, faire le lien avec les administrateurs réseaux et de bases de données
afin de garantir les accès, réaliser des scripts de sécurité nécessaires et valider
les façons dont on sera amené à se connecter au réseau et aux applications de
l'entreprise depuis l'extérieur. Mais dans tous les cas, il faudra vraiment faire
attention à la non-intrusivité de la solution de BAM.