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Le nouveau visage de la Business Intelligence

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Une année aura suffi pour aboutir à une recomposition profonde du marché de la Business Intelligence. Trois consolidations d'importance sont passées par là. En mars 2007, Oracle ouvrait le bal en jetant son dévolu sur Hyperion pour la somme de 3,3 milliards de dollars. En novembre, c'était au tour de SAP de sortir son chéquier. Le géant allemand du progiciel rachetait Business Objects pour 4,8 milliards d'euros. Enfin, IBM contre-attaquait en novembre 2007, déboursant 5 milliards de dollars pour acquérir Cognos.

Une mutation des critères de choix

 
Yves Cointrelle (Homsys Group)
 
 
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Aux côtés de ces trois groupes, Saas demeure un acteur de poids sur le marché. Toujours positionné avant tout sur le créneau de la statistique, cette entreprise a su au fil des années se doter d'une plate-forme décisionnelle de bout en bout. Et Microsoft demeure une valeur montante, en particulier depuis le lancement de sa solution de restitution Performance Point début 2007 - qui vient compléter sa base de données SQL Server et de son portail (Sharepoint).

Reste que ce mouvement de regroupement a pour conséquence de modifier profondément la vision du marché du côté des grands clients. "Les grandes entreprises ont désormais plutôt tendance à structurer leur choix de solution BI en fonction de leur ERP en place", commente Yves Cointrelle, directeur associé chez Homsys Group. "SAP et Oracle font tout pour les pousser dans ce sens, à la fois en termes d'intégration techniques et d'offres verticalisées."

Une stratégie de la "religion" dans laquelle Oracle est passé maître depuis le rachat de BEA. Le groupe est en effet capable de proposer l'ensemble des couches d'une plate-forme d'entreprise : de la base de données à l'ERP en passant par le serveur d'applications, le middleware d'intégration (données et applications), et la solution de restitution et de performance financière.

Une meilleure intégration de la BI au reste du système d'information

Un mouvement en cohérence avec les politiques de rationalisation des achats

En termes de stratégie d'achat, il est vrai que la concentration du marché va dans le bon sens pour les grandes entreprises. "Grâce à ces offres multi-produits, elles peuvent plus facilement réduire le nombre de leurs fournisseurs, ce qui leur permet de rationaliser leurs achats et donc leurs coûts informatiques", commente de son côté Jean-Michel Franco, directeur marketing, opérationnel et communication chez Business & Decision.

Et Toufic-Pascal Naccache, fondateur du cabinet de conseil Iena Consulting, de préciser : "Mais les clients ne recherchent pas seulement des catalogues de produits, ils veulent aussi bénéficier de briques correctement intégrées. Or, l'intégration des solutions acquises par ces groupes au reste de l'offre ne se fait pas du jour au lendemain, cela demande du temps."

Mais la question inverse se pose dans certains cas. Que dire en effet des clients Business Objects qui ne sont pas équipés du progiciel SAP ? Pour Yves Cointrelle, il s'agit de proie facile pour les grands fournisseurs de solutions d'infrastructure comme IBM, ou encore Microsoft qui leur proposent "une infrastructure complète pour moins cher". "Ces entreprises se posent des questions dans la mesure où elles ne veulent pas être lié à un éditeur qui fera tout pour leur faire acquérir son ERP", estime Yves Cointrelle.

 


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