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Langues étrangères : un levier pour les postes de management

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L'informatique est un domaine technique où la connaissance des langues étrangères n'a pas toujours été une priorité. Pourtant, la mondialisation de l'économie et l'internationalisation des systèmes d'information renforcent aujourd'hui le besoin en compétences linguistiques.

Enfin, le développement de l'offshore et de l'outsourcing implique également de trouver une langue commune, généralement l'anglais, pour dialoguer avec son prestataire. Enfin, et surtout, la domination des éditeurs, constructeurs et SSII américains sur la scène internationale joue clairement dans le rayonnement de la langue anglaise dans le secteur informatique. Face à cette situation, les informaticiens sont aujourd'hui obligés de s'adapter, et de franchir la barrière de la langue étrangère.

"L'état des lieux est globalement satisfaisant. Aujourd'hui, la plupart des informaticiens lisent à peu près l'anglais et arrivent à se débrouiller avec de la documentation technique en langue anglaise au moins. Tous ceux qui ont fait des études supérieures se débrouillent un minimum à l'oral en anglais. Si le niveau global est loin d'être nul, il est plutôt orienté vers la technicité par le biais de connaissances acquises au fur et à mesure. Depuis quelques années, certaines écoles d'ingénieurs imposent un niveau minimum à un test d'anglais pour obtenir le titre d'ingénieur, ce qui aide à maintenir un niveau global correct", constate Dominique Galet, directeur de la division systèmes d'information pour le cabinet d'aide au recrutement Michael Page International.

Une utilisation au moins à l'écrit de l'anglais, de plus en plus à l'oral

Que ce soit pour apprendre les méandres d'un système d'exploitation, d'un logiciel, d'un langage de programmation, d'un composant matériel et de sa documentation : un informaticien doit être familier au moins à l'écrit avec l'anglais.

Cependant, à des postes relativement techniques, les langues étrangères se limitent parfois à un travail de veille (lecture de sites d'actualités en langue anglaise) et à quelques textes en anglais à décrypter à l'occasion. Dans un groupe international toutefois, même les techniciens peuvent être amenés à rédiger de la documentation en anglais.

Pour une poignée seulement, et principalement en SSII, des projets internationaux pourront les amener à utiliser l'anglais à l'oral, voire même à s'expatrier le temps d'une mission. Mais ce cas est rare pour des techniciens. En revanche, à des postes de management, ou de support, l'anglais, cela devient quasi-incontournable.

"Deux catégories de postes se révèlent très exposées à l'utilisation de langues étrangères : le support aux utilisateurs et aux VIP de l'entreprise, où l'on demande un anglais courant pour dépanner le comité de direction en déplacement par exemple, ou parce que la plate-forme d'appel est mondiale, et les postes de management à périmètre international comme le chef de projet international, le directeur d'agence, le directeur technico-commercial, le chargé de comptes...", explique Dominique Galet, du cabinet Michael Page.

Les managers amenés à défendre leurs budgets et projets en anglais

"Pour un manager, vous êtes amenés à défendre vos budgets et vos projets à l'échelon supérieur dans un groupe international. Et même si votre groupe est francais, mais que vous devez mener des projets SAP à l'international, la langue sera l'anglais. A part dans une fonction technique bien planquée, il y a toutes les chances d'avoir à pratiquer l'anglais", ajoute le responsable de Michael Page International.

Mais au delà de l'anglais, peu de langues sont réellement demandées à l'informaticien. Car il s'agit ici d'un anglais d'affaires ou d'un anglais technique, assez éloigné d'un anglais courant dont on pourrait se servir dans la vie de tous les jours.

"Il faut avoir un anglais usuel, avoir le courage de s'exprimer. Après que l'anglais ne soit pas parfait, ce n'est pas important. Il faut pouvoir se faire comprendre dans un contexte professionnel avant tout", juge Dominique Galet. Même en Asie, où les projets montent sous l'impulsion de la bonne santé économique de l'Inde et la Chine, la langue des affaires est l'anglais.

Seule exception, les fonctions support pour lesquels l'usage d'autres langues est apprécié. Ainsi, il n'est pas rare qu'une société propose des centres de contacts clients en 5, 10 voire 20 langues différentes pour une grosse entreprise internationale. De même, pour un manager français d'un groupe allemand par exemple, il est toujours apprécié de parler la langue naturelle du groupe, pour pouvoir ainsi discuter avec le comité de direction.

 


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