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Catherine Macchia
Responsable
RH
Osiatis |
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Catherine
Macchia
"Les techniciens en messagerie et en workflow sont très demandés"
Messagerie, workflow, développement Java, consolidation d'annuaires... Autant de domaines où le travail des techniciens est aujourd'hui activement recherché.
10/02/2006 |
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JDN
Solutions. Pour quelles tâches recrutez-vous des techniciens
en informatique ?
Catherine Macchia. Chez nous, les techniciens correspondent
au niveau Bac+2 minimum, que ce soit pour les métiers
de l'infogérance ou ceux de l'ingénierie d'applications.
Nous couvrons quatre grands types de profils : le technicien
assistant utilisateur - aussi appelé technicien de proximité
-, le technicien help desk, l'administrateur système et
réseau et le profil analyste programmeur pour la partie
ingénierie.
Quelles sont les compétences
demandées pour ces postes ?
D'abord, des compétences techniques générales, portant
principalement autour du monde Microsoft. Il peut y avoir
des particularités en fonction du client mais dans ce
cas, elles sont satisfaites par des formations.
A coté
de cette compétence technique, il y a une autre compétence
majeure : celle du savoir-être. Ces deux domaines ont
autant de valeur dans notre métier, mais le coté
"sens du service" n'est pas forcément enseigné ou mis
en avant dans les écoles.
Pour
un analyste programmeur, nous nous attachons toujours
à respecter ce mélange 50 / 50 entre technique et service. Dans tous
les cas, l'analyste programmeur aura à traduire en langage
machine du français, avec - derrière - tout l'environnement
du client à prendre en compte. Cette notion de service
est d'autant plus vraie que le technicien travaille sur
les métiers du client. Il faut donc savoir prendre du
recul par rapport à la technique.
Quid des certifications dans
ce milieu ?
Les certifications Microsoft arrivent toujours en tête
de liste chez nos clients qui y sont restés très attachés.
Ce phénomène, qui s'était calmé après l'an 2000, repart
aujourd'hui de plus belle. Nous mettons donc l'accent
dessus, surtout auprès du personnel déjà certifié
sur des versions antérieures d'un logiciel. D'une manière
générale, la formation est continue sur ces métiers
techniques. La régularité de ces formations dépend du
milieu où la personne évolue.
Comment gérez-vous l'intégration
d'un nouveau technicien ?
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Nos
clients demandent plus un engagement de service
qu'un engagement d'unité d'uvre" |
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Nous nous attachons à ce que la première mission d'un
nouveau technicien soit réalisée au sein d'une équipe Osiatis déjà
formée, ou sur l'une de nos plates-formes en interne.
C'est
important car le milieu des services implique des réflexes
que ne possèdent pas toujours les étudiants n'ayant pas suivi de cours en alternance.
D'autre part, le contexte du client devient de plus en
plus complexe. Il faut donc une période d'adaptation
sur plusieurs jours pour être le plus efficace possible.
Le métier de technicien
implique-t-il des déplacements réguliers ?
Là encore, tout dépend du contrat signé avec le client
et de l'évolution que le technicien souhaite donner à
sa carrière. Le plus souvent, les techniciens sont placés
sur des postes fixes en interne chez le client et à temps
complet. Après, à charge à nous de savoir si cette personne
va rester ou non chez le client longtemps, en fonction
de ses aspirations, de ses compétences et
du contrat.
Nos clients demandent désormais plus un engagement de
service qu'un engagement d'unité d'uvre. Ce qui les intéressent,
c'est le résultat et non les moyens engagés. Toutefois,
réduire le turn-over peut être souhaité par le client.
Il faut alors discuter avec le collaborateur et le client
pour voir si une évolution du poste est possible, en restant
dans la même entreprise.
Côté évolution, à quoi
peut prétendre un technicien à moyen terme ?
Trois domaines d'évolution peuvent être envisagés : technique,
management ou commercial. Les gens qui souhaitent évoluer
dans la technique vont tendre vers l'expertise. A mi-chemin
entre la technique et le management, certains se tournent
vers des postes de responsable de projet. Dans les filières
management pur, les salariés vont évoluer par exemple
sur des postes de responsables de sites. Ils feront alors
la liaison entre le client et nous.
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La
messagerie et la partie workflow sont des
domaines très demandés" |
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Enfin, mais c'est plus exceptionnel, des techniciens évoluent vers
des métiers commerciaux, soit en tant que commercial pur,
soit en tant qu'ingénieur commercial. Cette évolution
s'anticipe rapidement en fonction des compétences et des
aspirations de chacun.
Elle se planifie lors des entretiens
annuels puis donne lieu à des formations ou à une prestation
en doublon d'une personne confirmée pour voir si, d'un
coté comme de l'autre, il est possible d'investir vers
cette orientation.
Quelles sont les compétences
qui montent sur le marché de l'emploi ?
Tout ce qui touche à l'expertise en messagerie, notamment
Exchange ou Lotus Notes, et surtout la partie workflow
qui concerne la validation automatique de documents.
Comme
les domaines des clients sont de plus en plus complexes,
nous recherchons des collaborateurs très pointus. Les
certifications Microsoft 2003, la consolidation d'annuaire
via Active Directory et - au niveau ingénierie - les langages
Java J2EE ou C# sont très demandés par nos clients.
Comment évoluent vos recrutements
sur ce type de profils ?
Nous recrutons régulièrement, toute l'année. En 2005, 400
nouveaux collaborateurs ont ainsi été embauchés. Près
de 55% d'entre eux étaient des techniciens en informatique.
Le recrutement dépend essentiellement de nos métiers.
Sur la partie infogérance, nous comptons beaucoup de techniciens
tandis que, sur l'ingénierie, ce sont principalement des
ingénieurs qui sont recrutés.
Pendant la crise, l'infogérance a été très peu touchée
et le recrutement est resté relativement stable chez les
techniciens. Aujourd'hui, les projets d'ingénierie pointus
reviennent sur le devant de la scène, ce qui se traduit
par une reprise de l'embauche chez les ingénieurs. Nous
recrutons toujours autant de techniciens cependant mais
leur part dans le total des recrutements diminue.
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Propos recueillis par Yves DROTHIER, JDN Solutions |
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