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| Cédric Barbier (Les jeudis de l'informatique) : "Les recruteurs souhaitent des ingénieurs avec 2 à 5 ans d'expérience" |
| Créés en 1998, les Jeudis de l'informatique sont des journées dédiées au recrutement high-tech. A la suite du dernier salon qui s'est tenu le 10 juin à Paris, son organisateur, Cédric Barbier, revient sur le marché de l'emploi IT.
(25/06/2004) |
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D'une vingtaine de salons dans toute la France en 2001, les "Jeudis de l'informatique" sont passés à une poignée seulement, et uniquement sur Paris, en 2003. Mais depuis le début de l'année, ils connaissent une reprise.
Créés à l'origine en soirée, et dédiés aux métiers de l'informatique (parmi les candidats en 2003, 80% d'informaticiens, 15% de consultants et 5% de commerciaux, mais de plus en plus aujourd'hui de profils techniques plutôt orientés électronique, robotique...), ces salons attirent des recruteurs qui sont en grande majorité des SSII (80%) et en minorité des entreprises utilisatrices. Peu après la tenue du dernier "Jeudi", le 10 juin dernier, Cédric Barbier, responsable des Jeudis, revient sur les profils recherchés par les recruteurs et sur le marché de l'emploi IT.
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 Les profils les plus recherchés le sont principalement sur SAP et Java/J2EE" |
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JDN Solutions. Quelles sont les compétences les plus recherchées par les recruteurs ?
Cédric Barbier. Les profils les plus recherchés sont principalement sur SAP et Java/J2EE. On nous demande également des compétences Websphere ou Weblogic, JDE ou PeopleSoft. L'informatique industrielle marche également bien : on recrute des profils compétents dans le domaine du "temps réel", des systèmes embarqués ou du génie logiciel. Ces profils ont d'ailleurs moins connu la crise que les informaticiens de gestion. D'autres domaines sont aussi porteurs comme les grands systèmes, le décisionnel (Business Objects
) ou le développement objet.
Avec la crise, les postes proposés en études et développement ont diminué, beaucoup d'entreprises ayant arrêtés leurs projets, alors que des postes en exploitation ou production sur la gestion des parcs informatiques n'ont pas été trop touchés.
Quels diplômes sont les plus demandés ? Comment joue l'ancienneté ?
Les sociétés recherchent principalement des ingénieurs, elles sont moins demandeuses de techniciens (réseau, bureautique
). Et ce sont surtout des ingénieurs issus des écoles du groupe 1 (Polytechnique, Supelec
). Les DESS sont aussi recherchés, mais après les écoles d'ingénieurs
Le plus dur ce sont pour les BTS débutants, mais la situation est moins difficile pour eux maintenant qu'en 2002-2003, Et puis, une fois que les ingénieurs et Bac+5 seront en poste, les entreprises se tourneront vers les Bac+2.
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Certains clients recherchent des jeunes sur des technologies qu'on n'apprend plus à l'école..." |
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On remarque aussi que les plus de 35 ans ne sont plus recrutés. Les recruteurs souhaitent des ingénieurs avec 2 à 5 ans d'expérience, qui ont déjà des habitudes de travail mais sont encore malléables et ne coûtent pas trop cher.
Mais cela dépend tout de même des compétences : un expert SAP, même à 38 ans, n'aura pas de mal pour trouver du travail.
Il nous arrive également d'avoir des clients qui recherchent des jeunes sur des technologies qui ont plus de 15 ans (comme MVS ou DB2
) alors que ce sont des technologies que les jeunes n'apprennent plus à l'école
Quelle vision avez-vous du marché de l'emploi aujourd'hui ?
La reprise s'est amorcée entre juin et septembre 2003. C'est la première fois depuis plus de deux ans, par exemple, que nous avons des exposants qui s'inscrivent au salon 3 mois à l'avance. En juin 2003 nous avions 10 exposants, en juin 2004 le double, et nous tablons sur une trentaine d'exposants en septembre au vu des premières inscriptions.
Beaucoup d'entreprises souhaitent revenir sur les salons après 2 ans d'absence : c'est aussi et parfois surtout un moyen de communiquer.
Mais le nombre de candidats recherchés est peu important, souvent autour de 150 par salon. En conséquence nous présélectionnons les candidats, sans excès toutefois. Nous refusons ainsi de répondre à certaines demandes, concernant par exemple la nationalité des candidats, les recruteurs hésitant à recruter des étrangers. Il m'est arrivé de rencontrer un russe avec un bon bagage et sur un secteur porteur mais qui ne trouvait pas de travail depuis plus d'un an, cas que l'on ne rencontrait pas avant la crise... |
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