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Actualité
 
05/09/2007

Une charte d'utilisation des réseaux sociaux en entreprise voit le jour en Grande-Bretagne

La popularité des réseaux sociaux déborde sur l'entreprise. La fédération syndicale TUC invite les employeurs à ne pas les bannir du lieu de travail, à en encadrer l'usage et relativise les risques de sécurité.
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Les internautes ne se lassent pas des réseaux sociaux. Difficile, dès lors, pour l'utilisateur de l'un de ces services en ligne d'en restreindre l'usage à son seul temps personnel. Nombre d'entreprises ont donc perçu négativement le développement de cet usage sur le lieu de travail, et pour certaines décidé d'en bannir l'accès.

Une décision que le TUC (Trades Union Congress) qualifie de disproportionnée. La fédération nationale de syndicats représentant l'ensemble des salariés du secteur public et privé de Grande-Bretagne s'est en effet prononcée sur ce phénomène. Elle publie des conseils d'utilisation à destination des employeurs.

Sans contester le droit des employeurs à contrôler l'accès aux réseaux sociaux, et plus généralement l'utilisation de l'informatique professionnelle, le TUC rappelle que ces derniers autorisent cependant déjà un usage privé via du surf sur Internet et la messagerie électronique. Cette nouvelle tendance sur Internet ne devrait donc a priori pas conduire à une remise en cause.

La politique la plus adaptée d'après la fédération syndicale serait une autorisation durant les temps de pause des salariés, et à condition que l'accès à ces services se fasse de manière responsable et sans compromettre la réputation de l'entreprise. Pour le TUC, cette pratique pourrait même contribuer à enrichir les compétences IT de leurs collaborateurs.

Quant à la formalisation des usages, la charte d'utilisation des outils informatiques de l'entreprise est toute désignée. Cette intégration à la charte est, selon le TUC, la meilleure façon de s'assurer qu'Internet ne sera pas exploité pour s'affranchir de ses obligations professionnelles. Elle précisera par conséquent ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas.

Des outils à encadrer et des pratiques à définir dans la charte informatique

En outre, un employeur effectuant un contrôle de ses salariés devrait les en informer, en faisant explicitement référence à la possibilité d'intercepter des conversations privées. Quant aux risques de sécurité mentionnés par certaines sociétés (et les services marketing d'entreprises spécialisées dans la sécurité), le Trades Union Congress tient à les relativiser et à leur rendre leur juste proportion.

S'il est vrai qu'un employé pourrait publier via un réseau social des données susceptibles d'être exploitées contre son entreprise, il serait injuste de considérer les services de réseaux sociaux comme les coupables désignés.

Pour le TUC, la problématique de sécurité est bien plus large. Il cite notamment plusieurs études ayant démontré la facilité pour des individus malintentionnés de collecter des données, comme des mots de passe simplement en posant les bonnes questions. Les salariés doivent donc être sensibilisés à la sécurité et aux risques de vol de données, à la fois en ligne et hors ligne.

 
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L'appartenance à un réseau social semble bel et bien en passe de devenir la norme. La popularité de ces services auprès des futures générations de salariés devrait encore accélérer cette pénétration dans l'entreprise. Une étude de Logicalis auprès de jeunes de 13 à 17 ans révélait que plus de 55% d'entre eux souhaitaient pouvoir utiliser la messagerie instantanée pour communiquer avec leurs collaborateurs.

La barrière entre sphère privée et professionnelle est de plus en plus perméable. Loin d'être uniquement vecteur d'inconvénients, cette interpénétration a contribué à l'adoption de logiciels désormais pleinement considérés comme des outils collaboratifs (messagerie instantanée, blog, Wiki, etc.).

 


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