INTERVIEW 
 
Directeur Général France et Belgique
Interxion
Fabrice Coquio
Depuis quelques années, les catastrophes majeures ne sont plus si exceptionnelles que ça
Opérateur de centres de données présent dans 11 pays européens, Interxion se présente comme un spécialiste de la prévention des impacts de catastrophes sur les systèmes d'information. Son Directeur Général France et Belgique, Fabrice Coquio, détaille quelques bonnes pratiques à mettre en oeuvre en vue de garantir la continuité des services IT, y compris dans les cas les plus extrêmes.

03 septembre 2003
 
          
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JDNet Solutions Quels sont les incidents majeurs que les DSI se doivent de prendre en compte ?
Fabrice Coquio. Depuis l'année 2000, l'Europe, et la France en particulier, ont vécu une série d'événements exceptionnels : de la tempêtes de fin 1999 à la montée des eaux de l'hiver 2001 (à Paris notamment) en passant par l'hiver glacial de 2002-2003 et les coupures d'électricité intervenues en Angleterre dans la foulée. La vague de chaleur de cet été n'est que le dernier chapitre de cette longue liste.

Cette série montre que les catastrophes dites "majeures" ne sont pas si exceptionnelles qu'elles pourraient le laisser penser au premier abord, du moins sur certaines périodes. Elle donne aussi une bonne vision des risques à envisager.

Quelles sont les demandes des entreprises sur ce terrain ?
En général, elles se concentrent principalement sur trois problématiques : la détection d'incendies, le contrôle des accès et la mise en oeuvre de salles blanches. De plus en plus, cette couverture se révèle néanmoins insuffisante dans de nombreux cas...

Cette évolution s'explique par une montée en puissance générale du niveau de criticité des applications. Une tendance qui provient notamment du passage du mainframe à l'environnement Web, plate-forme dont les performances en matière de stabilité se révèlent plus faibles. Mais également de l'exigence des sociétés qui ne peuvent plus se permettre de subir des interruptions de services à tout va, notamment à l'heure où les échanges entre sites de R&D et de production sont gérés de manière informatisée. Souvent
, un incident peut se traduire par une perte nette de chiffre d'affaires.

Quant aux questions clés à se poser lors de l'élaboration d'un plan de prévention ?
Le point le plus important réside dans la mise en oeuvre d'un système électrique robuste qui soit capable de s'auto suffire. Il est recommandé de doubler l'ensemble de l'installation (dérivations, etc.).

Dans ce domaine, il est particulièrement important de palier aux problèmes de sur-tensions ou de coupures momentanées d'électricité. Ces impondérables qui touchent l'ensemble des opérateurs, y compris EDF, peuvent survenir relativement fréquemment. Depuis début 2003, notre implantation basée sur la zone d'Aubervilliers/Saint Denis a du faire face à cinq incidents liés à la fourniture d'électricité. Les actions mises en oeuvre à ces occasions (activation d'onduleurs, etc.) ont été entièrement transparentes pour nos clients. L'ensemble de l'infrastructure de sécurité a été préservée (air conditionné, etc.).

La libéralisation du marché de l'électricité dans les mois qui viennent laisse présager quel type de scénario ?
Et bien il y a fort à parier que ces difficultés s'aggraveront à partir du 1er juillet 2003... Le partage de l'infrastructure de distribution entre plusieurs acteurs pouvant engendrer une chute de la qualité de services. En outre, la guerre des prix que l'on observe généralement dans de pareils cas pourrait se faire au détriment des enjeux de sécurité...

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Aux côtés de ce talon d'Achille, d'autres types d'accidents peuvent survenir ?
Oui. Pour chaque type de menace, nous élaborons une liste de milliers de critères de sécurité. Pour se prémunir contre les inondations par exemple, nous disposons de normes particulières (altitude minimum au dessus de la mer ou d'un fleuve, etc.).

 
Propos recueillis par Antoine Crochet-Damais

PARCOURS
 
 
Fabrice Coquio a rejoint Interxion en octobre 1999. Il est Directeur général France de Interxion depuis l'ouverture de la filiale française en janvier 2000. Titulaire d'une maîtrise en droit des affaires et droit fiscal de l'ESLSCA, il a démarré sa carrière en 1987 chez Anatel en tant que Directeur Marketing et Ventes. Puis, il a intégré Sagem en 1988 où il a été responsable des ventes Afrique, responsable export Europe-Asie, avant d'être nommé en 1996 responsable de la filiale britannique qu'il a lancée.


   
 

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