INTERVIEW 
 
Stanislas de Bentzmann
Coprésident du Directoire
Devoteam
Stanislas de Bentzmann
"Nous nous lançons à nouveau dans une stratégie de croissance externe"
Le coprésident du directoire de la SSII revient sur un premier semestre aux résultats positifs et dévoile son nouveau plan de bataille.
15/09/2004
 
JDN Solutions. A quoi tiennent les résultats semestriels encourageants de Devoteam ?
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 Devoteam
Stanislas de Bentzmann Nous ressentons actuellement une forte détente de la pression que nous avons connue l'année dernière dans le secteur des télécommunications. Les principaux opérateurs commencent à se désendetter et à dégager de nouveaux moyens financiers leur permettant de se relancer dans des investissements informatiques importants. Ce mouvement concerne à la fois le domaine des infrastructures - système et réseau - et celui des applicatifs, avec notamment une volonté de commercialiser de nouveaux services.

Il en va de même pour le secteur bancaire. Durant ces dernières années, les établissements financiers se sont surtout concentrés sur les développements logiciels. Ces projets étaient notamment motivés par les évolutions rendues nécessaires par l'entrée en application des nouvelles normes Bâles II. Ces acteurs doivent aujourd'hui remettre à plat leur infrastructure en vue d'atteindre les niveaux de performance souhaités.

Qu'en est-il des autres secteurs d'activité couverts par Devoteam ?
La banque et les télécommunications restent nos terrains de prédilection. Pour le reste, la tendance paraît plus contrastée. Les domaines de la santé, du luxe et du pétrole semblent se porter plutôt bien. L'automobile et la chimie remontent également la pente. Quant à la grande distribution, le créneau reste crispé, sans doute parce qu'il a subi les conséquences de la crise plus tard que les autres.

Les clients préfèrent désormais découper les projets par petits bouts"
Sur le segment de l'infrastruture qui représente 80% de votre activité, quels sont les principaux besoins que vous observez ?
Il existe des besoins dans tous les domaines : voix sur IP, infrastructure, sécurité, suivi de la qualité de service, etc. Nous observons notamment une demande montante pour des déploiements de solutions de gestion centralisée des droits utilisateurs de la part de grands groupes français implantés aux Etats-Unis. Cette tendance s'explique principalement par l'entrée en vigueur outre-Atlantique des lois Sarbanes-Oxley qui impliquent de fournir aux actionnaires une vision précise de l'entreprise.

Quel est le périmètre des projets que vous accompagnez ?
Les clients préfèrent désormais découper les projets par petits bouts, plutôt que de se lancer dans de gros chantiers par nature plus risqués. Nous nous engageons par conséquent sur des contrats excédant rarement 4 à 5 millions d'euros. Ce qui est d'autant plus raisonnable que Devoteam demeure un acteur de taille moyenne. Nous axons notre valeur ajoutée sur notre forte spécialisation à la fois sectorielle et technologique - centrée sur les problématiques d'infrastructure - en ciblant des entités au sein de grands groupes ou encore des PME de taille importante.

Quid de votre stratégie de développement ?
Nous avons retrouvé une situation financière plutôt saine"
Nous avons retrouvé une situation financière plutôt saine, avec une trésorerie de quelque 20 millions d'euros. Partant de là, nous nous lançons à nouveau dans une stratégie de croissance externe. Des discussions sont actuellement en cours avec certaines sociétés. Nous ciblons des acteurs dont le positionnement est lié à notre corps de métier, c'est-à-dire le conseil en infrastructure et l'intégration réseau et système. En termes géographiques, nous privilégions la Hollande, l'Espagne et la France.

Parallèlement, nous développons des partenariats avec des éditeurs de solutions. Ce travail d'équipe nous permet de développer de nouvelles offres technologiques, tout en renforçant nos chances de réussite vis-à-vis des clients.

Mettez-vous également en oeuvre des offres autour de Linux ?
L'Open Source intéresse nos clients, ce qui nous amène à accroître notre expertise dans ce domaine. L'émergence de ce phénomène entre dans le sens de l'histoire. A l'origine, le pouvoir - sur le créneau IT - était plutôt entre les mains des constructeurs de serveurs. Il est ensuite passé dans celles des grands éditeurs de logiciels (Oracle, PeopleSoft, etc.).

Avec l'Open Source, la valeur ajoutée du secteur informatique évolue vers l'univers des services. Les intégrateurs et SSII ont en effet les moyens de fournir des programmes Open Source préalablement testés, qu'ils se chargent de maintenir une fois installés. Ce mouvement est par conséquent extrêmement avantageux pour nous. Nous préparons actuellement de nouvelles annonces sur ce terrain.

Devoteam - Les chiffres clés
Date de création
1995
Chiffre d'affaires
126 millions d'euros en 2003
Effectif
1 520 (dans 7 pays d'Europe et du Moyen Orient)
 
Propos recueillis par Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
Stanislas de Bentzmann est diplômé de l'INSEEC (1987) et titulaire d'un BA en marketing de l'Université de San José (Silicon Valley). Il a rejoint le groupe Randstad comme directeur régional, avant de piloter l'intégration d'une société nouvellement acquise. En 1995, il crée Devoteam avec Godefroy de Bentzmann. Il est aujourd'hui co-président du Directoire de Devoteam

   
 
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