JDN
Solutions. Votre société
en quelques mots ?
Jacques Tricot. Le groupe Sylis a vingt ans d'existence sur le territoire français et au Bénélux - Hollande, Belgique, Luxembourg. La société est rentrée en bourse en 1997, aujourd'hui, le chiffre d'affaires pour 2004 s'élève à 131 millions d'euros, la marge d'exploitation si situe entre 6 et 7% et, en comptant les sous-traitants, elle emploie 1 680 personnes.
Quels ont été les résultats de votre réorganisation ?
Notre restructuration, qui a eu lieu en 2002-2003, visait à adapter les effectifs à la situation du marché et travailler sur le positionnement métier, pour aller aussi bien vers les directions informatiques que fonctionnelles. Nous avons séparé les prestations en mode projets - infogérance, TMA - des prestations en régie. Nous avons également mis en place des accords de participation en offshore.
Justement, quels vont être vos développements en offshore ?
Nous allons bientôt conclure des accords de nearshore avec l'Europe de l'Est et le Maghreb. La participation sera au départ industrielle et pourrait devenir par la suite capitalistique. Nous souhaitons développer plusieurs accords pour limiter les risques.
Comment a évolué le marché en 2004 ?
En volume, notre marché est resté satisfaisant en 2004. Des incertitudes sur les prix subsistent, mais le phénomène devient moins important. Avec les surcapacités de production du marché, on assiste à un dumping des prix, divers selon les secteurs d'activité. Ainsi, si la grande distribution est encore tentée d'appuyer sur les prix, le secteur télécoms a cessé, ne pouvant plus les faire descendre beaucoup plus...
Notre espoir est de revoir une croissance des prix de vente mais nous ne sommes pas encore dans un cycle de reprise.
Quelles ont été vos principales demandes clients sur l'année et quelles seront celles qui émergeront en 2005 ?
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 Nos projets concernent les domaines CRM, BI et la TMA." |
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Les demandes concernent tout ce qui permet d'améliorer le fonctionnement de l'entreprise, tout en réalisant des économies. De nombreux projets concernent ainsi les domaines CRM, BI et la TMA.
Une bonne moitié de nos activités se fait par référencement européen, nous avons gagné plusieurs appels d'offres qui devraient durer 3 ans. De ce fait, 60% de notre activité est récurrente.
Quelles sont les technologies les plus demandées ?
Principalement les nouvelles technologies comme .Net et J2EE, nous avons ainsi beaucoup de demandes de migrations vers ces nouvelles technologies.
Avez-vous des perspectives de recrutement ?
Pour 2005, nous prévoyons 250 embauches, principalement sur les nouvelles technologies, postes sur lesquels nous pourrons être amenés à recruter des débutants et des experts fonctionnels.
Quel est l'état du marché de la prestation informatique aujourd'hui ?
Je me rends compte que le modèle d'organisation devient obsolète. Nous avons connu deux périodes, l'une faste en 1998-2000 - où nous avions des clients fidèles et des collaborateurs infidèles -, l'autre pendant la crise, où les clients sont devenus infidèles et ont mis en place des référencements - procédures pilotées par les services achats pour définir à quel prix vous pouvez travailler avec eux.
Les collaborateurs sont, eux, devenus plus constants.
La troisième phase qui s'amorce va cumuler une double infidélité : celle des clients et des collaborateurs. Nous allons donc devoir gérer ces problématiques et mettre en place un nouveau modèle d'entreprise. Je crois au devenir de l'entreprise en réseau.
Nous souhaitons mettre en place un modèle construit sur une forte industrialisation des process. Les collaborateurs seront mobiles avec des profils d'experts et nous dématérialiserons la production, un produit pourra être conçu n'importe où en France ou en offshore.
Pour gérer les savoir-faire, nous allons également développer l'accompagnement de nos collaborateurs et mettre en place des processus en gestion des ressources humaines. Nous souhaitons enfin ramener une éducation et une éthique chez nos clients pour leur faire prendre conscience qu'ils doivent changer certains comportements, par exemple ne pas demander les meilleurs profils pour faire des tâches de bas niveau ou leur demander d'aider à cofinancer l'obsolescence des connaissances des prestataires s'ils souhaitent les garder pour de longues périodes. Je ne dis pas que je serais écouté mais nous allons essayer...
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