INTERVIEW 
 
Didier Fleury
Directeur Informatique
Cegedim
Didier Fleury
"Les grands laboratoires pharmaceutiques réinternalisent une partie de leur SI"
Le directeur informatique de la SSII dévoile le positionnement de son groupe dans la perspective des futurs grands chantiers français liés à la santé, et revient sur la problématique de réinternalisation des grands laboratoires pharmaceutiques.
25/04/2005
 
JDN Solutions. Les grands chantiers informatiques publics prévus dans le domaine de la santé commencent-ils à se dessiner ?
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 Cegedim
Didier Fleury. Le chantier du Dossier médical partagé (DMP) nous intéresse car il concerne le secteur de la santé, et les logiciels médecins en particulier. L'appel d'offres public relatif à ce projet n'est pas encore lancé, mais nous suivons de près les consortiums qui se mettent en place pour y répondre. Pour l'instant, nous ne sommes associés à aucun consortium particulier. Nous préparons nos logiciels pour les médecins et les pharmaciens à ce grand projet.

Qu'en est-il du plan Hôpital 2007 ?
Ce projet nous intéresse moins. Mais il nous concerne tout de même, en particulier de par notre positionnement dans le domaine de la dématérialisation au sein des établissements de santé, notamment sur le front de la gestion des appels d'offres et de la facturation.

Nous nous sommes désengagés des logiciels métier pour l'hôpital en 2004. Notre activité dans ce domaine a été vendue [NDLR : à l'américain McKesson Corporation]. Mais nous proposons une base de prescription, la Banque Claude Bernard, qui est concurrente du Vidal. Nous l'associons à une plate-forme d'e-procurement mise à la disposition des établissements de santé.

Plus globalement, quels sont vos projets types sur le segment de la santé ?
Nous travaillons notamment à la sécurisation des échanges ainsi qu'à la sécurité des postes de travail des professionnels de santé, en intégrant nos solutions métier avec d'autres offres du marché. Nous déployons notamment des solutions de communication combinées à des dispositifs de chiffrement et de signature des contenus, ainsi que diverses briques de sécurisation réseau, comme les pare-feu. Nous délivrons en outre des prestations d'exploitation et d'administration à distance des postes utilisateurs.

Nous ciblons les médecins de ville, les cabinets médicaux - qui regroupent plusieurs médecins -, les centres de soins, ainsi que les officines de pharmacie - pour lesquelles nous commercialisons également une application métier.

Nous proposons aux laboratoires des bases de données marketing"
Vous positionnez-vous également sur le terrain des laboratoires ?
Il s'agit là de notre secteur cible historique. A l'origine, nous avons débordé sur le segment de la médecine et de la pharmacie pour nous doter d'une infrastructure permettant de faire remonter et de consolider des informations relatives aux pratiques des professionnels de santé.

L'idée étant de proposer ensuite aux laboratoires des bases de données d'analyse marketing - par le biais de processus en conformité avec les règles de la CNIL.

Commercialisez-vous également une solution logicielle sur ce créneau ?
Avec notre offre Teams, nous proposons un système de gestion adapté aux problématiques des visiteurs médicaux des laboratoires, avec à la clé un environnement disponible depuis des assistants personnels PDA et des Pocket PC. Nous le combinons à une plate-forme décisionnelle articulée autour d'un entrepôt de données permettant de réaliser des analyses marketing.

Nous avons développé une base de professionnels de santé comme socle à cette solution de gestion de la relation clients, aux côtés de la base Claude Bernard. Cette offre a récemment été retenue par Sanofi-Aventis, suite à la fusion des deux groupes.

Quelles sont les dernières évolutions de cette offre logicielle ?
A l'origine, les solutions Teams sont proposées en mode hébergé sous une architecture mainframe. Mais, de plus en plus, les grands groupes pharmaceutiques souhaitent stocker leurs données chez eux pour en avoir la pleine maîtrise. Ils se lancent dans des chantiers visant à réinternaliser cet aspect de leur infrastructure informatique.

Pour répondre à ce besoin, nous proposons une nouvelle plate-forme, en licence définitive cette fois. Elle repose sur Linux, et associe l'environnement J2EE à la base Oracle. Les processus d'ingration de données passent par l'ETL d'Informatica.

Qu'en est-il de vos unités de R&D ?
Nous disposons notamment de plates-formes de développement aux Etats-Unis et en Allemagne. Mais également en Tchéquie - où le coût d'un développeur s'élève à environ 15 000 euros par an. Nous cherchons à créer des centres de compétences spécialisés par zones géographiques.

Le groupe Cegedim
Effectif
4 200 personnes
Chiffre d'affaires 2004
428 millions d'euros
Domaine d'activité
Prestation de services informatiques liés à l'informatique médical et au CRM
Présence géographique
58 pays
 
Propos recueillis par Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
Didier Fleury, 45 ans, est diplômé d'un BTS en informatique et d'un BTS de gestion des entreprises.

2004 Directeur Informatique du Groupe Cegedim, il s'est attaché notamment à mutualiser les ressources et à homogénéiser les solutions informatiques utilisées par le groupe, en France comme à l'international. A ce jour, plus de 250 collaborateurs sont sous sa responsabilité.

1996 Il fonde AGDF, société de conseil et de services en ingénierie informatique qui intègre, en 2001, le groupe Cegedim.

Et aussi Didier Fleury débute sa carrière comme responsable informatique d'une SA HLM, puis rejoint la SSII SIST'M où il occupe le poste de responsable logistique et de responsable d'agence, avant de devenir consultant indépendant.

   
 
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