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Jean du Puytison Après avoir été DSI pour MPO en tant que salarié, j'ai eu l'opportunité de poursuivre ma collaboration de l'extérieur, en tant que prestataire, et de créer une entreprise de conseil, baptisée CapDSI. Mon rôle consiste à gérer les budgets informatiques, réaliser des préconisations en matière de projets, mais aussi gérer les appels d'offres et assurer les relations avec les fournisseurs. J'ai également en charge le contrôle de la production informatique.

J'ai effectué ce virage vers le temps partagé au moment où MPO s'est séparé de son activité de produits enregistrables Mtec. L'opération engendrait une réduction des projets. Aujourd'hui, je travaille entre 2 jours et 2 jours et demi par semaine pour MPO. J'ai abandonné la responsabilité de l'équipe informatique, élément très consommateur en temps, à un responsable opérationnel interne.

Je consacre l'autre partie de mon temps à Fiege MPO. Il s'agit d'une joint-venture créée par MPO en lien avec un logisticien qui a pour vocation de gérer les activités logistiques du groupe, et ainsi de proposer aux clients des services supplémentaires à valeur ajoutée.

Qui sont vos interlocuteurs au sein de MPO ?
Pour les questions opérationnelles, je travaille avec le responsable informatique. Mes interlocuteurs contractuels sont la direction générale et la direction du développement.

Quelles sont les tâches qui font l'objet d'un contrat d'externalisation ?
Nous avons signé un contrat d'infogérance avec Euriware pour la production informatique de notre ERP. Cette plate-forme basée sur le produit JDEdwards a été déployée sur nos implantations en Espagne, en Angleterre, en Irlande, et en France.

Nous avons décidé d'externaliser la partie production dans la mesure où nous devons supporter une activité industrielle 24 heures et 24 et 7 jours sur 7. Nous avons en outre confié l'hébergement de l'environnement au prestataire. Au total, cette solution nous permet de disposer d'un niveau de service dont nous n'aurions jamais pu disposer en interne.

Vous avez donc opté pour une politique technologique de type progiciel, et non best-of-breed ?

Le choix de JDEdwards visait à apporter la souplesse qui manquait dans Baan."

Je ne me suis pas vraiment posé cette question. Il existait en effet un ERP avant à mon arrivée. Il s'agissait d'une version client/serveur de Baan. Le déploiement de cette solution de première génération avait été un projet assez difficile pour MPO, à la fois long et coûteux.

Il avait été nécessaire de revoir l'organisation de la société pour l'adapter aux processus de l'ERP. De plus, un gros travail de développement spécifique avait été réalisé. Ces modifications ont par la suite contribué à bloquer les montées de versions et rendu coûteuses les évolutions, y compris fonctionnelles. La solution s'est révélée inadaptée aux évolutions et réorganisations de l'entreprise.

Le choix de JDEdwards visait à apporter la souplesse qui manquait dans Baan, tout en fournissant l'avancée technologique d'un environnement Web. Cet espace de travail s'est révélé motivant pour les utilisateurs. Pour nous, il limitait également les coûts de déploiement et de maintenance des postes utilisateurs grâce au client Web. Le lancement du nouveau système a commencé en 2002.

Vous avez également été intéressés par les les possibilités de JDEdwards sur le front de la configuration de produits ?
La présence de cette fonction était une condition à la sélection de l'ERP. Cet élément constitue le coeur de métier de MPO. L'idée est de pouvoir gérer l'ensemble des paramètres d'un produit, de l'impression et du packaging au conditionnement.

Nous avons réalisé beaucoup de modifications au sein du configurateur de JDEdwards pour l'adapter à nos besoins. Nous avons également dû nous conformer aux limites de ce moteur en matière de personnalisation.

Quel bilan faites-vous du déploiement de J.D. Edwards ?
Il est globalement positif. Le seul bémol que je mettrais concerne le modèle financier sous-jacent. Il est assez peu souple. Dans un contexte de croissance, tout va bien. Mais en cas de régression de certaines activités, il implique de supporter des coûts fixes non compressibles, notamment autour des frais de maintenance et de l'amortissement du projet. Il est également impossible de réduite le dimensionnement de l'architecture supportant le progiciel.

Nous basons certains systèmes de sécurité sur Linux."