Pour des raisons familiales, cet autodidacte signe tôt son entrée dans le monde
de l'entreprise. Son affinité pour la technique le conduit d'abord en SSII où
il remplit la fonction d'opérateur. Séduit par le développement informatique,
il double sa vie professionnelle de cours du soir afin d'accéder à un poste de
programmeur.
Sans s'écarter de la technique, il poursuit sa carrière en tant que programmeur
grands systèmes, homme système, responsable d'équipe systèmes et enfin responsable
de production, d'abord en SSII, puis au site informatique de la société d'assurance
SMABTP à Orléans. En 1997, une opportunité s'offre à Didier Quincerot qui ne tergiverse
pas avant de la saisir.
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© Christophe Auffray
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"J'avais envie de changer, et il s'est trouvé l'opportunité dans les années
97-98 de créer une entité sécurité, ce qui n'existait pas encore au sein de SMABTP.
Le poste de RSSI a été inauguré, cela m'offrait de nouveaux défis. Je l'ai accepté",
se souvient-il. Le premier atout de Didier Quincerot : sans doute sa connaissance
de l'entreprise, primordiale à un poste par nature transverse.
Mais endosser le costume du monsieur sécurité n'a pas toujours été une mince
affaire, reconnaît lui-même le RSSI de SMABTP. Pour ce technicien des systèmes
et de la programmation, il a en effet fallu appréhender les difficultés du relationnel.
"Lorsque j'ai pris cette fonction de RSSI et que j'ai dû être confronté aux rencontres
hors de la sphère informatique pour sensibiliser, présenter les projets, je n'étais
pas toujours à l'aise. C'est pourtant indispensable pour convaincre", explique-t-il.
Rien d'insurmontable toutefois et c'est avec un évident plaisir qu'il bouclera
une première année de sensibilisation à la sécurité du personnel, au siège, mais
aussi sur une vingtaine de sites de province. Une expérience riche d'enseignements.
"Imaginez, vous arrivez pour faire une présentation sur un sujet qui ne passionne
personne. Dans les unités de gestion, ils arrivaient à reculons. J'arrivais à
les faire rire, participer, dialoguer. Après quelques séances et avoir pris l'habitude,
c'était devenu un plaisir, un jeu", relate Didier Quincerot, toujours enthousiaste.
"C'est plus difficile d'intégrer la sécurité dans
les projets" |
SMABTP a depuis troqué la formation sur site de ses salariés contre une solution
en ligne accessible depuis un intranet. Une technologie qui permet au RSSI de
communiquer plus aisément des messages et d'élaborer des plans d'action sur la
base d'évaluations. Un premier constat néanmoins, et la première difficulté à
laquelle se heurte Didier Quincerot : les utilisateurs ont connaissance des bonnes
pratiques de sécurité, mais tardent toujours à les mettre en application.
"Même en démontrant les apports, l'assurance et le coût faible des mesures,
je dois déployer beaucoup d'énergie pour sensibiliser aussi bien les utilisateurs
lamba que ceux de l'informatique pour lesquels il n'est pas encore naturel d'intégrer
la sécurité dans les projets", constate sans se décourager Didier Quincerot, reconnaissant
parallèlement bénéficier du soutien de la direction générale.