Reshma Sohoni (Seedcamp) "Nous voulons donner naissance au prochain géant du Web européen"

Le structure d'amorçage britannique, unique en son genre, détaille son modèle économique.

JDN. Comment est né Seedcamp et pourquoi ?

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Reshma Sohoni, cofondatrice de Seedcamp © Hugo Sedouramane / JDN

Reshma Sohoni. J'ai créé Seedcamp en 2007 avec Saul Klein d'Index Ventures. Nous comptons 90 sociétés dans notre portefeuille. Notre objectif est d'avoir la capacité de financier toutes les futures pépites du Web européen. En somme, nous souhaitons donner naissance au prochain géant du Web du continent. Nous sommes financés par des capitaux-risqueurs installés sur le marché, confirmant ainsi notre crédibilité dans l'écosystème comme Atlas Ventures, Index Ventures, Notion Capital, le français 360 Capital Partners, ou encore l'allemand Point Nine Capital. Notre société est donc clairement européenne.

Qu'offrez-vous aux entrepreneurs ?

Si vous êtes une start-up et que vous souhaitez lever des fonds pour financer votre croissance internationale auprès d'investisseurs américains et britanniques, nous vous aiderons à vous connecter aux principaux acteurs de ces marchés. Mais notre valeur ajouté réside aussi dans notre réseau de mentor afin de permettre aux entrepreneurs de trouver le modèle d'exécution le plus rapide et le plus pertinent pour leurs services. On peut également considérer que nous faisons le travail d'un banquier d'affaires car nous validons le modèle économique et la structure d'une start-up avant qu'elle lève lors d'un tour de table plus conséquent.

Quelle est votre mode de prise de participation, votre modèle économique ?

 Il se décompose en deux parties. La première se traduit par des investissements de 25 000 à 50 000 euros contre 5% à 10% du capital de la start-up. La secondese base uniquement sur du mentoring : nous proposons nos conseils et nos réseaux sans investissement dans la start-up contre 3% de ses parts pour les sociétés qui sont à un stade plus avancé et qui ont déjà levé de l'argent. Les start-up ont également accès à des bureaux dans nos locaux quelle que soit la formule choisie. Il nous arrive également de suivre lors d'un tour de table en Serie A après avoir investi en amorçage comme cela fut le cas pour Tansferwise, Farmeron, le français Nitrogram ou encore Editd.

Vous organisez aussi des événements appelés Mini Seedcamps, de quoi s'agit-il ?

Les Mini Seedcamp sont des événements d'une journée que nous organisons dans toute l'Europe pour capter les écosystèmes locaux, ce qui nous permet de repérer les sociétés que nous aimerions soutenir. C'est un modèle complètement différent des Startup Weekends car nous offrons avant tout des conseils et du mentoring à des projets existants. Il ne s'agit pas d'une session de création de startup. Nous en organisons notamment chaque année la veille de LeWeb Paris. C'est d'ailleurs à cette occasion que nous avons rencontré Kwaga, l'éditeur de la solution de mise à jour automatique de carnet d'adresses Writethat.name, ou encore Telepord, devenu aujourd'hui Nitrogram.