Eric Ciotti quitte les Républicains et dénonce leur "compromission" avec la Macronie

Eric Ciotti quitte les Républicains et dénonce leur "compromission" avec la Macronie Au lendemain de l'annonce du gouvernement Barnier, le patron contesté des Républicains acte son départ du parti et entend "refonder une grande famille politique dans la clarté et l'indépendance".

"Je prends acte de la dissolution de l'état-major des Républicains dans la macronie", a tranché Eric Ciotti, ce dimanche 22 septembre, dans les colonnes du Figaro. Le président très contesté de LR a officiellement annoncé son départ du parti, qu'il dirigeait depuis décembre 2022. Le député de Nice met ainsi fin à la bataille judiciaire qui l'opposait à sa formation politique, depuis juin et sa décision de faire alliance avec le Rassemblement national lors des législatives anticipées.

Le départ d'Eric Ciotti coïncide avec la nomination du gouvernement de Michel Barnier, lui-même issu des Républicains : "Ce gouvernement n'est pas un gouvernement de cohabitation. C'est un gouvernement macroniste, avec quelques LR comme cautions et alibis. J'avais encore quelques espoirs que Michel Barnier puisse imposer sa marque mais la configuration du gouvernement démontre qu'il n'en sera rien", estime Eric Ciotti.

"Refonder une grande famille politique"

"Je quitte une équipe compromise, mais je ne romps pas avec mon histoire personnelle, celle du militant gaulliste que j'ai toujours été et que je reste", ajoute le député. Il assure que cette décision va lui "permettre de refonder une grande famille politique dans la clarté et l'indépendance" : fin août, lors de sa rentrée politique, il avait déjà annoncé le lancement d'un nouveau parti politique, l'Union des droites pour la République (UDR). Son groupe à l'Assemblée, constitué de 16 députés, a déjà été rebaptisé à ce nom.

C'est donc finalement de son plein gré qu'Eric Ciotti quitte Les Républicains, après que trois procédures d'exclusion ont été invalidées par la justice. Son départ officiel ouvre la voie à la nomination d'un nouveau président du parti de droite, revenu brusquement aux avant-postes depuis l'arrivée de Michel Barnier à Matignon.