La proposition d'abrogation de la réforme des retraites du RN rejetée en commission
Nouvel assaut manqué contre la réforme des retraites. Ce mercredi 23 octobre, les députés de la commission des Affaires sociales examinaient la proposition de loi du Rassemblement national visant à revenir sur le texte passé en force début 2023. Si la commission a finalement voté la proposition, elle l'avait auparavant vidée de sa substance en y supprimant les articles clés.
Le premier article, qui prévoyait de ramener l'âge légal de départ en retraite à 62 ans (au lieu de 64 ans depuis la réforme), a ainsi été balayé. Même sort réservé à l'article fixant la durée légale de cotisation à 42 annuités. Ils ont été rejetés en bloc par les députés de la Droite républicaine et du camp présidentiel.
De son côté, le Nouveau Front Populaire s'est majoritairement abstenu, à l'exception de quelques membres qui ont voté contre, tels que l'écologiste Sandrine Rousseau et le socialiste Jérôme Guedj. Seul le député communiste Yannick Monnet a voté pour.
Examen dans l'Hémicycle le 31 octobre
La proposition de loi du Rassemblement national sera malgré tout examinée dans l'hémicycle le 31 octobre, où les articles supprimés pourraient faire leur retour. Cependant, son avenir est entre les mains du Nouveau Front Populaire, qui n'a, pour l'heure, pas unanimement tranché sur l'attitude à suivre : seuls les députés socialistes ont indiqué qu'ils ne soutiendraient pas le texte. Les écologistes et les communistes admettent pour leur part que l'idée de voter un texte d'extrême droite divise leurs rangs.
Quant aux insoumis, ils ont déjà déposé leur propre proposition d'abrogation, qui sera examinée le 28 novembre. Un texte qui recevra sans mal le soutien de l'ensemble de la gauche, mais devra à son tour compter sur les voix du RN pour espérer poursuivre son chemin vers le Sénat.