Petit point sur l'intelligence artificielle
Quand on vous dit intelligence artificielle, à quoi pensez-vous ? À des humanoïdes comme C3PO dans Star Wars qui ressemblent à des humains, mais avec des mouvements moins fluides ? À des petits Androïdes ? Au film de Steven Spielberg AI ?
Avant de nous plonger dans le merveilleux monde des
humanoïdes ou androïdes, essayons de mieux comprendre en quoi consiste
l’intelligence artificielle.
L’intelligence est la faculté de connaitre, comprendre, s’adapter à des
situations nouvelles, trouver des solutions aux difficultés, de comprendre les
sentiments d’autrui. L’artificiel n’est pas naturel, il est conçu par l’homme.
Ainsi on a associé deux mots qui à la base étaient antinomiques : «
intelligence » et « artificiel ».
Le premier ancêtre du robot a été créé il y a deux cents ans grâce à Blaise
Pascal qui ne s’est pas contenté que d’écrire ses Pensées, mais de donner
naissance à une calculatrice nommée en toute logique la Pascaline en 1642.
Quelques siècles et guère plus tard, le premier ordinateur a été conçu par
Eckler et Mauchely, l’ENIAC en 1946.
Le terme d’intelligence artificielle a été adopté lors du Congrès de Dartmourth
en 1956.
Peu de temps avant la chute de l’URSS, IBM a créé un ordinateur dont le but
était de battre aux échecs le champion de l’époque, Gary Kasparov en 1990.
C’est au bout de la deuxième tentative que le fameux Deep Blue d’IBM fut en
mesure de battre Gary Kasparov aux échecs (pour l’anecdote, Gary Kasparov émet
quelques réserves à l’égard de la machine de 700 kilos manipulées par une
vingtaine d’ingénieurs et autres maîtres d’oeuvre).
Il faut faire la distinction entre deux types d’intelligences artificielles :
l’intelligence artificielle faible et l’intelligence artificielle forte.
L’intelligence artificielle faible fait référence à des
systèmes informatiques simulant une intelligence humaine sans toutefois
présenter une intelligence puisque ce robot ne fait que des calculs de base.
Elle n’est que l’aboutissement d’une succession d’algorithmes programmés par
des êtres humains. C’est un enchainement de conditions, qui correspond à un
ensemble de conditions définies par l’homme.
L’intelligence artificielle forte, elle, est une simulation de l’intelligence
humaine. Le cerveau de l’homme est encore incompris. L’intelligence
artificielle est donc une sorte de rêve d’une grande partie des chercheurs du
monde entier. Si l’homme peut créer une intelligence supérieure en tous points,
celle-ci pourrait à son tour donner naissance à une intelligence encore
supérieure, ce processus pouvant se répéter à l’infini atteignant à terme un
savoir qui serait absolu.
Est-ce que l’intelligence artificielle peut être consciente
de sa propre existence ?
Mais passons outre les considérations philosophiques…
Connaissez-vous les androïdes comme Karotz (petit-frère de Nabaztag), ceux
développés par des chercheurs passionnés de Google (SRV1) à partir de
Smartphones ou encore des robots comme Nao (Aldebaran Robotics) ?
Aujourd’hui, il y a plusieurs types de robots qui sont développés. Des robots
avec des spécificités pointues répondant plus aux besoins d’industriels ou
militaires, et des robots destinés au grand public.
D’ailleurs, petite parenthèse, mais l’aspirateur est un robot qui a libéré la
femme en quelque sorte de ses tâches ménagères.
Aldebaran Robotics a créé un robot nommé Nao, ressemblant à un petit enfant,
qui a des fonctionnalités se rapprochant de l’être humain. Les robots
humanoïdes sont développés depuis plusieurs années, mais ne s’adressent pas
encore au grand public, du moins pas en Occident. Les Japonais sont plus
sensibles à ces humanoïdes (intégration de robots humanoïdes au sein des
usines).
Nous avons eu la chance d’interviewer Geoffrey Dorne, designer graphiste et
numérique qui a créé son agence de design, Human Design il y a deux ans. Ce
passionné de nouvelles technologies a répondu à nos questions.
« La culture des robots est très bien intégrée au Japon, ils sont une pensée
animiste (objets animés). »
Question : alors, comment intégrer les robots humanoïdes au marché français ?
Geoffrey remarqua très justement : « En France, Roomba est un robot aspirateur
qui aspire tout seul sur les surfaces planes. Les robots Androïdes et
humanoïdes pourront pénétrer le marché français par le biais des robots dits
ménagers. »
Une autre manière aussi de rendre les Français accros à ces petits êtres
mécaniques, serait de les faire fonctionner avec un Smartphone comme moteur.
Cette tendance existe déjà depuis plusieurs années, mais reste encore méconnue
du grand public.
« Le fantasme de tous chercheurs est de réussir à commercialiser des robots
Androïdes ou humanoïdes pour les rendre indispensables dans notre vie de tous
les jours. Dans les habitudes de consommation, il est clair que jamais un frigo
hyper-intelligent qui commande ce qui vous manque à votre place n’aura de
succès puisque l’homme est un chasseur par nature. Ce chasseur moderne préfère
aller faire ses courses lui-même ou commander plutôt que de laisser
l’initiative à un robot. Aujourd’hui, je pense profondément que les personnes
sensibles aux nouvelles technologies voudront un robot qui soit remplace leurs
tâches répétitives, soit les surprenne en leur rappelant d’appeler leur
grand-mère notamment. Il faut que le robot ait une dimension sensible et
émotionnelle pour qu’il arrive à s’imposer dans les foyers. »
Parlons par exemple d’un petit Androïde : Karotz, le petit frère de Nabaztag.
Cet Androïde sous forme de lapin sert de réveil, de météo sur-mesure, diffuse
vos flux RSS ou vos radios préférées, vérifie s’il n’y a pas de perturbation
sur votre trajet avant que vous ne partiez, vous permet de jeter un coup d’œil
à votre maison durant votre absence grâce à sa caméra intégrée reliée à votre
Smartphone… Il y a aussi le groupe ARM, spécialiste en usinage mécanique de
précision pour l’Aéronautique qui a créé des robots autour d’un Smartphone. Un
de ses petits derniers sert à résoudre un Rubik’s cube en 4 secondes, épatant,
non ?
Sinon, pour les rêveurs, il existe un robot capable de contrôler vos rêves qui
s’appelle « Remee », créé très récemment par Fraizer et Bitbanger Labs...