Dans les centres de services partagés, les solutions RPA mènent la révolution

Le robotic process automation ouvre de nouvelles voies aux travailleurs au sein des centres de services partagés, en leur offrant l'opportunité d'acquérir des compétences et de jouer un rôle plus gratifiant.

De plus en plus d'entreprises exploitant des centres de services partagés (CSP), pour des fonctions finance ou RH, automatisent leurs opérations. Cette évolution est source d'incertitude accrue chez leurs collaborateurs, dont bon nombre pensent que cette robotisation croissante entraînera une délocalisation des emplois. Dans la réalité, elle ouvre au contraire de nouvelles voies aux travailleurs, en leur offrant l'opportunité d'acquérir des compétences et de jouer un rôle plus gratifiant.

Mettre les compétences là où elles sont réellement utiles

Les responsables de CSP sont de plus en plus intéressés par les solutions d’automatisation aussi appelées RPA (robotic process automation) et ce pour une raison simple : les professionnels hautement qualifiés travaillant dans ces centres consacrent un temps considérable à des tâches fastidieuses. Celles-ci, en plus d’être peu gratifiantes intellectuellement, nuisent à leur productivité et à l’efficacité des processus.

Par exemple, les équipes financières des CSP gèrent régulièrement des aspects tels que les comptes fournisseurs ou encore le grand livre comptable. Face à des quantités croissantes de données à traiter quotidiennement, la saisie manuelle conduit souvent à des erreurs et à une frustration du personnel. L’automatisation, destinée à surmonter quantité de problèmes liés à ce processus monotone et chronophage, va venir libérer du temps à ces professionnels. Ils pourront dès lors se concentrer sur d’autres tâches ayant un impact positif et mesurable sur l’entreprise : lancer de nouveaux projets à valeur ajoutée pour l’entreprise, assumer un nouveau rôle dans lequel ils seront plus productifs, relever de nouveaux défis, etc.

Réussir l’automatisation en procédant par étape

Malgré tous ces aspects positifs, l’intégration de technologies RPA dans les centres de services partagés, nécessitent de prendre certaines précautions et de suivre de bonnes pratiques. Ainsi, pour réussir la mise en œuvre d’un logiciel d’automatisation, le mieux est encore de débuter par de petits projets, afin d’en démontrer la valeur. Il est également préférable de se concentrer sur un ou deux processus de manière à rendre l’opération plus visible aux yeux de l’ensemble du personnel tout en mesurant en parallèle les retombées positives sur le flux de production.

Par exemple, automatiser les comptes fournisseurs sera l’occasion de constater rapidement les bénéfices, tels que : supprimer de coûteux retards, ainsi que les factures papier, garantir les délais de livraison ou encore permettre de gagner en efficacité et en rapidité sur les procédures d’approbation.

Garantir la compétitivité et favoriser la rétention des talents

Bien sûr, il est indispensable de veiller à mettre cette technologie en phase avec les attentes de l’entreprise et des travailleurs. De la définition des objectifs métier et de la stratégie à la présentation complète des nouveaux processus au personnel, il convient de parvenir à former une synergie entre la technologie et les collaborateurs, qui améliorera la synchronisation à chaque étape de la mise en œuvre.

Selon une étude récente du cabinet Deloitte, ces solutions d’automatisation seront adoptées quasi universellement d’ici à 2023. Gartner Group précise de son côté que les dépenses consacrées aux technologie RPA sont celles qui affichent la plus forte croissance au niveau mondial dans la catégorie des logiciels. L’automatisation s’affirme donc rapidement comme un impératif pour les entreprises, indispensable non seulement à leur compétitivité, mais aussi à la fidélisation et à l’amélioration du moral de leurs collaborateurs.