Qui a gagné les AI Paris Awards ?

Qui a gagné les AI Paris Awards ? A l'occasion du salon AI Paris 2019 ont été remis les trophées de l'intelligence artificielle. Deux start-up françaises ont été récompensées.

Organisé dans le cadre du salon AI Paris 2019 qui se tenait les 11 et 12 juin au Palais des Congrès de Paris,  les AI Awards ont mis cette année la start-up ReciTal sous le feu des projecteurs. Sur les quelque 30 sociétés candidates à cette troisième édition des trophées, trois finalistes avaient été sélectionnés en amont par un jury composé d'experts indépendants. Chaque finaliste a pu venir défendre son projet sur scène. Le lauréat a ensuite été élu en direct par le public, via l'application Klaxoon. Cartesiam.ai, spécialiste en IA intégrée aux microcontrôleurs, et DataValoris, plateforme SaaS d'optimisation de réseaux de neurones, étaient opposés à ReciTal. Mais la jeune pousse parisienne l'a emporté haut la main.  En plus, un prix spécial a été remis par le jury à la start-up Bodyguard

Créée en 2017 par Gilles Moyse, docteur en intelligence artificielle, et Frédéric Allary, ancien patron des Inrocks, ReciTal compte 18 salariés dont 5 PhD en IA et 5 data scientists. Experte en traitement automatique du langage, la société commercialise deux produits. Utilisé chez CNP Assurances et Natixis, le premier, baptisé Quieto, est taillé pour décrypter tout type de messages électroniques et en retour automatiser l'action adéquate : générer une réponse, router le message vers la bonne personne, lancer un processus au sein du système d'information. Le second, Genius, se présente sous la forme d'un moteur de recherche et d'extraction d'informations. "Un salarié pose une question et l'outil va automatiquement dénicher la réponse dans une foule de documents de tout type : pdf, word, Powerpoint…. Puis, il répond", explique Gilles Moyse, CEO et cofondateur de ReciTal.  

ReciTal adosse son infrastructure à des modèles de deep learning

ReciTal adosse son infrastructure de traitement automatique du langage à des modèles de deep learning. Parmi ses soutiens, la start-up compte notamment Stuart Russell, professeur en intelligence artificielle à l'université Berkeley aux Etats-Unis, et Antoine Bordes, directeur du laboratoire d'IA de Facebook à Paris. Tous deux font partie de son conseil scientifique. 

Un second trophée a été remis lors de ses AI Awards 2019. Qualifié d'AI for good, il a pour vocation de récompenser une start-up, avec à la clé un critère de choix supplémentaire : la caractéristique sociétale et l'orientation "bien commun" du projet. Il a été décerné à Bodyguard. La vocation de cette société ? Protéger les internautes et les entreprises du cyber-harcèlement sur les réseaux sociaux. Utilisée par plus de 27 000 personnes (dont des personnalités publiques et politiques), l'offre de cette start-up, également française, se présente sous la forme d'applications Android et iOS. Son éventail d'analyse recouvre Instagram, Twitter, Twitch ou encore YouTube. En termes d'IA, elle combine apprentissage machine et apprentissage humain.

Gratuite pour le grand public, la solution est payante pour les entreprises. "Nous leur permettons d'utiliser notre technologie afin de protéger en quelques lignes de code l'ensemble de leur plateforme du cyber-harcèlement", précise Charles Cohen, fondateur de Bodyguard. L'entreprise est actuellement en phase de levée de fonds afin de renforcer son positionner sur le front du BtoB.