Comment repousser les limites de ChatGPT pour créer des contenus SEO performants et de qualité ?
Si ChatGPT révolutionne la création de contenu, il est encore très critiqué en matière de qualité de rendu. Quatre façons existent pour repousser ses limites et accélérer vos stratégies d'acquisition.
Son statut de buzzword n’est plus à démontrer. ChatGPT, et par extension l’ensemble des IA génératives, sont en réalité bien plus que cela. Ce sont des phénomènes technologiques et sociétaux qui se démocratisent actuellement sous nos yeux. En 2022, 10% des entreprises déclaraient utiliser l’IA dans leurs stratégies SEO et de création de contenu. Cette année elles devraient être plus de 58% à le faire.
Que peut-on déduire ? S’il est plus facile et rapide de créer du contenu grâce à ChatGPT et que plus d’entreprises souhaitent utiliser cette IA pour le faire, logiquement la volumétrie de la production de contenu sur le web risque, non pas d’augmenter, mais de littéralement exploser. La conséquence ? Si en 2020, on estimait que seulement 9% des contenus créés étaient visibles sur la toile, demain il y a fort à parier qu’on frôlera à peine les 0,1%.
Cette perspective n'enchante évidemment personne. Ni le grand public, qui se verra inonder de contenus et se sentira perdu au moment de trouver la bonne information. Ni les entreprises, investissant massivement sur le levier du content marketing. En effet, on considère aujourd’hui que le content marketing fait partie du top 3 des domaines où les entreprises allouent le plus de moyens et de budget.
Pour une question de rentabilité, de compétitivité et de croissance, les entreprises ont donc compris, à raison, qu’il fallait miser un maximum sur la qualité des contenus.
Du coup, une réelle problématique se pose avec ChatGPT. Est-ce qu'un contenu généré avec cette technologie aura ses chances de se positionner sur des mots-clés concurrentiels et ainsi atteindre un bon ranking en tête des résultats sur les moteurs de recherches ?
1. Vers une IA générative à la portée de tous
Le duel entre Microsoft et Google met en alerte les créateurs de contenus. Les technologies d’IA génératives de ces deux géants évoluent très vite et leurs courbes d’apprentissages sont exponentielles. Le lancement de GPT-4 par OpenAI en mars dernier ne fait que confirmer cet état de fait.
La nouvelle version du modèle de langage qui alimente ChatGPT offre encore plus de possibilités d’un point de vue génération de contenu. Plus fiable, plus créatif, GPT-4 est capable de gérer des instructions plus complexes et nuancées pour apporter des réponses plus précises.
Comme ChatGPT, cette popularité d’utilisation de l’IA pour générer des textes, pousse Google à réagir. Après l’annonce en février de Bard, son propre chatbot conversationnel, le moteur de recherche précise ses règles de référencement des contenus produits par de l’intelligence artificielle.
Le moteur de recherche continuera de “récompenser un contenu de qualité, quelle que soit la manière dont il est produit”. Google n’interdit donc pas d’intégrer du contenu généré par de l'IA. Par contre, sa vision sur la qualité reste inchangée. Pas de spams, ni de contenus médiocres. Google conseille ainsi de se référer à ses communications sur la qualité des contenus, notamment sur son concept E-E-A-T : expérience, expertise, autorité, fiabilité.
Le véritable enjeu n’est donc plus de savoir s’il faut ou non utiliser ChatGPT, puisque la révolution est déjà en marche, mais plutôt de comprendre comment l’utiliser. Autrement dit, comment s’en servir pour créer des contenus de qualité capables de se démarquer des autres et de bien se positionner sur les moteurs de recherches.
II. Les limites de l’IA générative
Si GPT-4 et toutes les IA génératives sont perçues comme un bond en avant en termes d’innovation, de productivité et de création, le résultat est encore parfois perfectible. C’est normal, nous ne sommes qu’au début de cette révolution de génération de contenu automatisé.
Comme pour d’autres professions (la santé, la logistique, l’automobile…), l’IA permet aux créateurs de contenus d’automatiser des tâches basiques, répétitives et chronophages (par exemple, écrire le résumé d’un rapport) afin de pouvoir se concentrer sur d’autres activités à plus forte valeur ajoutée.
Pour autant, les professionnels qui utilisent pour le moment ces IA génératives font souvent face à quelques limites dès que leurs demandes sont un peu plus poussées.
Une des critiques qui revient le plus souvent : ces technologies rédigent exclusivement des contenus « fades » et sans émotion. Souvent, elles tombent même dans le piège du duplicate content, soit le véritable cauchemar de tous les SEO et Content Managers.
Autre critique, elles ne savent pas rédiger sur un sujet récent. Parfois, elles vont même jusqu’à générer des informations erronées. On parle alors d’hallucinations, un vocabulaire spécifique pour définir ces dérives.
Autre limite actuelle extrêmement importante : l’optimisation SEO.
Bien souvent, lorsqu’un article rédigé par ChatGPT est évalué par le Content Score de Semji (=niveau SEO), le résultat n’est pas fameux. Au mieux 30/100, le contenu a donc beau être rapidement et facilement rédigé par une IA, il aura une très faible chance de ranker et donc d’engendrer des gains SEO.
Pour atteindre son audience et pour ne pas se perdre dans les limbes des résultats de recherche sur Google, un contenu doit répondre à certains critères :
- Il doit intégrer les intentions de recherche SEO informationnelles, transactionnelles, commerciales et navigationnelles.
- Il doit avoir un “ton de voix” spécifique à votre entreprise, c'est-à-dire un style éditorial et un style d’écriture pour que le contenu soit à l’image de votre marque.
- Il doit être optimisé en SEO afin d’atteindre un Content Score Semji de 75/100 minimum.
- Il doit avoir une réelle valeur ajoutée comme par exemple répondre à des besoins de l’audience qui ne sont pas encore adressés par les contenus concurrents sur la SERP.
- Il doit être original, soit 100% unique lorsque l’on teste le contenu dans un outil de vérification de plagiat type Copyscape et 100% humain dans les outils de détection de contenu IA.
- Il doit répondre à une exigence de qualité humaine, soit un niveau de rédaction 100% semblable à celle d’un rédacteur.
- Il doit être capable de rédiger un contenu sans hallucination (fausse vérité, approximations, stéréotypes, partialité historique…)
Vous l’aurez compris, avec une IA générative, la qualité de rédaction et l’optimisation SEO restent l’alpha et l’omega d’une stratégie de contenu efficace, rentable et compétitive.
III. 4 façons de repousser les limites de ChatGPT
En posant les limites de ChatGPT en matière de création de contenu, nous ne voulions pas décrédibiliser cette technologie. Au contraire, le but est plutôt de montrer qu'en étant bien cadrée ce type d’IA peut aider les entreprises à bon escient.
Prenons un exemple concret afin de démontrer qu’il n’est pas si simple de différencier un texte écrit par une IA ou un humain, tant le résultat peut être parfois de qualité.
Lors du dernier SEO Square, l’événement SEO virtuel le plus suivi en France, une expérience en direct a été réalisée. Il a été demandé aux participants de désigner en 10 secondes entre deux articles lequel a été généré par une IA et lequel fut rédigé par un humain.
Sur 1200 participants, 56% des personnes ont cru que l'article rédigé par l’IA était un article rédigé par un rédacteur. Comment ce contenu a-t-il donc pu séduire à ce point l’assistance ? Simplement, parce que l’IA était, encore une fois, bien cadrée en amont. Voici 4 conseils pour y parvenir.
Enrichir le fond, la base de connaissances sur le sujet
Fidèle à son acronyme E-A-T (expertise, authority, trust), Google évalue constamment la qualité et la pertinence des contenus publiés. Depuis fin 2022, le moteur de recherche a fait évoluer ce crédo, en lui ajoutant un E, soit E-E-A-T. Cette nouvelle lettre introduit la notion “d’Expérience”.
Désormais pour améliorer son classement dans les résultats de recherche, un contenu doit démontrer un certain degré d’expérience. Autrement dit, le rédacteur, doit réellement connaître son sujet et être légitime sur le fait de pouvoir écrire dessus.
Pour aider ChatGPT à renforcer son niveau de connaissances sur un sujet, il peut être utile d’insérer le mot-clé ciblé dans Google et de demander à ChatGPT de faire un résumé des contenus les mieux positionnés.
Ainsi, l’IA pourra mieux comprendre le sujet, ainsi que les thématiques à aborder et attendues par les audiences.
Par exemple en résumant l’essentiel en 5 points clés. L’idée ici est de réaliser un état de l’art rapide sur chaque sujet.
Comment être sûr cependant que le contenu généré ne sera pas le même que les contenus de vos concurrents qui utilisent eux aussi ChatGPT ?
Pour se démarquer, il est important de donner votre propre avis, votre propre retour d’expérience sur le sujet pour enrichir la création de contenu réalisée par l’IA.
En l'occurrence, dans l’exemple ici, nous précisions que Google s’est empressé dans la présentation de Bard et que cette dernière fut décevante.
2. Nourrir l’IA avec l’identité de votre marque
Pour capter l’attention, valoriser vos expertises et créer un véritable attachement entre votre marque et votre audience, votre identité ou territoire de marque doivent se refléter à travers vos contenus.
L'identité se retrouve notamment dans le "ton de voix", le style éditorial de vos articles. C'est ce qui vous distingue et va vous démarquer des sites concurrents.
Pour aider Chatgpt à coller à votre identité, une méthode consiste à prendre vos anciens contenus et à les copier dans le prompt de l’IA. Le but ici est de donner de la matière à l’IA afin qu’elle puisse s’inspirer de votre style d’écriture et ainsi s’auto-créer une variable d’ajustement.
3. Apporter les bonnes instructions
Bien souvent ChatGTP est critiqué pour ses réponses fleuves, et parfois à côté de la plaque. Pour être performante en création de contenu, une IA doit être enrichie, nourrie, mais également instruite par les bonnes directives.
Pour y parvenir, nous vous conseillons de demander à l’IA de :
- Rédiger en reprenant les points clés en fonction de l'expertise métier et de l’expérience des rédacteurs ;
- D’appliquer la base de connaissance apportée sur le sujet grâce aux résumés des meilleurs contenus de la SERP ;
- D’utiliser votre style éditorial en lui fournissant des exemples.
4. Ajouter en entrée des données SEO
Pour créer un contenu original, performant et percutant, il ne faut pas utiliser le dataset de ChatGPT tel quel.
Comme nous venons de le voir, il faut cadrer l’IA en enrichissant son fond et sa forme, mais il est primordial également de lui rajouter des données SEO.
Ces dernières doivent concerner les intérêts de l’audience à propos de votre sujet. Par exemple ici, les mot-clés utilisés par les internautes lors de leurs recherches sur Google Bard, les termes sémantiques employés par les contenus les mieux positionnés sur le sujet, leurs longueurs, etc.
Comme pour toute technologie, c’est finalement la qualité de ce que l’on donne en entrée à ChatGPT qui garantira la qualité de ce qu’elle offre en sortie.
IV. L’optimisation SEO, un levier plus important que jamais
La magie de l’automatisation ne doit jamais se substituer à l’optimisation SEO.
Prenons un exemple concret avec un prompt basic pour rédiger un contenu à partir du mot-clé : « spiruline ». Sans données SEO et cadrage précis, le Content Score du contenu atteint un score de 30 sur 100.
Un résultat trop faible qui démontre que le niveau d’optimisation SEO de l’article est trop insuffisant et qu’il n’aura aucune chance de se positionner et de ramener du trafic.
Dans cet exemple et pour augmenter le content score et le niveau SEO du contenu, il aurait été par exemple judicieux d'insérer dans son plan, des termes reflétant les intentions de recherche et les besoins des internautes derrière le mot-clé principal comme : « Spiruline bienfaits », « Spiruline bio », «Spiruline cheveux » ou encore « Spiruline fer », etc.
L'optimisation est une notion très importante à prendre en compte. Pour rappel, un contenu avec un Content Score inférieur à 60 capte 2 fois moins de trafic qu’un contenu avec un Content Score compris entre 90 à 100.
Cette science du SEO n’est pas un caprice de la part de Google ou des réseaux sociaux, c’est pour le moment un bien nécessaire. Les géants de la tech sont à la fois les gendarmes et les garde-fous des contenus disponibles sur Internet, Google en tête. Elles garantissent un confort et une réelle utilité pour les internautes.
Que se passerait-il si demain lors d’une recherche basique un internaute ne tomberait que sur des contenus faux, approximatifs, sans valeur ajoutée et mal ciblé ? Il se lasserait et se détournerait progressivement du service proposé pour en trouver un meilleur, tout simplement.
Pour finir
Les technologies d’IA génératives doivent être abordées avec recul et méthode. Comme pour tout changement de paradigme technologique, les limites d’abord exposées font généralement place à une maîtrise humaine. ChatGPT est un virage qu’il convient de prendre, mais pas nécessairement tête baissée. Pour évaluer au mieux cette technologie, restez en veille, libérez-vous du temps pour la comprendre et garder à l’esprit que bien utilisée, elle pourra s’intégrer dans vos process pour vous faire gagner en performances.