Pourquoi les DSI doivent nouer les alliances les plus stratégiques pour couvrir le maximum de leurs besoins IT
Les stratégies de recherche d'alliances stratégiques se multiplient parmi les organisations les plus avancées dans leur réflexion sur l'informatique, en particulier en matière de cyber. Pourquoi ?
La situation actuelle est marquée par une pénurie de ressources humaines et de budgets informatiques de plus en plus limités. Il faut donc faire plus avec moins. Il n’est donc pas étonnant de constater que les organisations les plus matures en termes de réflexion sur leur informatique optent pour une politique de recherche de partenariats stratégiques. Cela veut dire qu’elles cherchent à bâtir les alliances les plus intéressantes avec un nombre limités de fournisseurs.
D’ailleurs, la vision des grands acteurs de la cybersécurité va dans le même sens. Ils proposent de plus en plus des plateformes offrant une large gamme de fonctionnalités, où chaque client peut choisir les modules qui vont couvrir au mieux leurs besoins informatiques.
Pourquoi ce choix ? Pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, pour s’adapter aux contraintes actuelles, où les responsables informatiques doivent couvrir plus de besoins avec moins de ressources, l’une des premières actions à mettre en place consiste à développer l’automatisation partout où c’est possible, afin de réduire le nombre de tâches manuelles et ainsi d’alléger les besoins en ressources humaines. Mais cela n’est possible que si l’on utilise un nombre limité d’outils, à la condition qu’ils puissent communiquer entre eux. Or, en cas de prolifération d’outils, la complexité induite par un trop grand nombre de formats de données et de langages rendra impossible cette volonté d’automatisation.
Un exemple sur le monitoring d’un réseau. Si l’on veut automatiser la remontée d’informations en cas d’anomalie, il faut non seulement créer une chaîne d’informations en interne, mais aussi être capable d’évaluer et de communiquer l’impact sur une solution métier, parfois gérée en externe - et la remédiation quand à elle va nécessiter des interactions entre le réseau et différents éléments dont des bases de données. Si tous ces éléments ne communiquent pas ensemble car ils sont trop différents, l’automatisation ne pourra être mise en place.
Nouer des partenariats stratégiques offre de multiples avantages
Parmi les principaux avantages liés aux partenariats stratégiques, réduire le nombre d’outils permet de faciliter la communication entre les différentes parties du système d’information, et par conséquent, de mettre en place plus d’automatisation. Autre avantage, cette stratégie aide la politique de rationalisation des outils IT. Avec un nombre limité de partenaires et d'outils, on couvre un plus grand nombre de besoins et on évite les solutions redondantes, c'est-à-dire des outils qui couvrent plusieurs fois le même besoin.
Cette stratégie a également un impact important dans la relation que l’on a avec ses partenaires fournisseurs de solutions, et cela sur plusieurs axes. Tout d’abord, si vous avez 40 outils de 40 fournisseurs différents, cela implique 40 gestions de fournisseurs, 40 négociations.. avec toutes les ressources en temps et en personnes que cela implique. Et pas seulement au service informatique, mais aussi à la comptabilité et au service juridique par exemple. Assez logiquement, si vous n’avez que 3 fournisseurs à gérer, c’est un gain de temps important pour toute l’entreprise. De plus, cela va aussi impacter votre relation avec votre fournisseur, car plus le partenariat est stratégique, plus on a de poids dans les échanges. Vous aurez ainsi plus de pouvoir dans les négociations tarifaires, mais aussi pour avoir accès à la roadmap de développement ou même d’influencer celle-ci.
Autre avantage majeur lié à la réduction du nombre de fournisseurs : la mutualisation des compétences dans les équipes IT. En effet, moins d’outils veut dire moins de formations, de spécialisations et donc moins de silos de connaissances. Les équipes informatiques deviennent donc plus polyvalentes puisqu’elles ont moins de protocoles, process et langages à apprendre et appliquer. C’est un plus indéniable qui rend les équipes informatiques plus agiles, et c’est un avantage particulièrement appréciable, en particulier dans une période où les ressources sont limitées.
Comme pour toute stratégie, il existe un revers de la médaille
Il faut être conscient que nouer des partenariats importants avec peu de fournisseurs, c’est un peu comme un mariage. En cas de tensions, d’incompréhension ou de choix de développement divergents, cela peut avoir de graves conséquences. Il est donc vital de bien choisir ses partenaires et en premier lieu, il faut éviter une trop grande dépendance vis-à-vis d’un seul et unique partenaire.
Par exemple, choisir un partenaire qui est lui-même lié à 100% avec le cloud d’un seul acteur peut être risqué. Réduire le nombre de partenaires est une très bonne idée, mais cela ne signifie pas qu’il faille réduire ce nombre à un seul fournisseur. Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier reste un bon adage.
Pour résumer, réduire le nombre de prestataires réduit la complexité, mais aussi les coûts. Cela explique l’attrait pour cette stratégie qui s’inscrit aussi dans la volonté de rationaliser l’informatique. Les responsables informatiques ont donc tout intérêt à rechercher des partenariats stratégiques avec des fournisseurs de solutions capables de couvrir une grande partie de leurs besoins cyber.