We Love SEO 2021 : à se demander si le SEO existe encore

We Love SEO 2021 : à se demander si le SEO existe encore L'évènement SEO a permis aux référenceurs de réfléchir sur leur vision du SEO, actuelle et à venir. Avec beaucoup (beaucoup beaucoup) de remise en question des pratiques.

La 7e édition du We Love SEO s'est déroulée le 21 octobre, en plein cœur de Paris, dans le Chateauform des jardins Saint-Dominique mais également en ligne. Le JDN a bravé les problèmes de transport pour se rendre à l'évènement et a décidé de partager avec vous, les trois conférences qui l'ont marqué.

Voir le SEO différemment

"Challenger les vérités établies et contrer les mauvaises habitudes avec la data et le bon sens", voilà la phrase qui a guidé la présentation d'Alexandre Sigoigne et David Séjourné, respectivement co-fondateur de MyPoseo et VP SEO de Jellyfish. Les deux compères font un constat simple : les indicateurs habituellement utilisés (comme le volume de recherche moyen, la position des concurrents et la Keyword Difficulty) induisent les référenceurs en erreur. En repensant les questions à se poser en amont de toute stratégie SEO, les deux experts challengent ce qui semble être fondamental. Voici donc les questions à se poser selon eux :

  • Est-ce que la première position apporte véritablement de la visibilité ?
  • Comment puis-je me positionner quand l'organique n'est pas assez visible ?
  • Est-ce que le SEO est l'unique solution ?

Appuyant leur présentation par des cas concrets réalisés avec leurs clients, la conférence est ponctuée d'astuces : attaquer une SERP concurrentielle en utilisant tous les moyens offerts par Google (comme les PAA par exemple), analyser sa place dans la SERP en recherchant la position pixel (le nombre de pixels entre la position d'un site sur la SERP et le haut de la page) plutôt que la position moyenne sont deux des exemples les plus marquants.

Les deux experts SEO ont conclu sur ces conseils : "Utilisez-la data avec les bons KPI" (à savoir, ceux qui ont du sens pour la stratégie), "Sois sage et fais simple d'abord" car le temps qu'une recommandation complexe soit mise en place, la SERP aura sûrement changé, "Analysez la SERP en challengeant les acquis" et "Ne pensez pas qu'au SEO", car l'espace offert dans les SERP regorge d'opportunités.  

Quel sera le futur de Google ?

Pour terminer la journée, We Love SEO a accueilli Bastian Grimm, CEO de Peak-Ace et consultant SEO, pour donner sa vision de ce que pourrait être Google dans le futur. Pour développer sa pensée, il structure sa présentation en trois parties distinctes (le passé, le présent et le futur) et se base sur trois hypothèses :

  • Le SEO technique n'est plus utile
  • Le contenu n'est plus un élément de différenciation clé
  • Les liens n'ont plus d'utilité désormais

Dans cette conférence très dense (plus de 100 slides), l'expert SEO présente son point de vue sur les actualités du moteur de recherche américain, comme les annonces lors du Search On 21 ou le fait que principe d'E-A-T n'est pas nouveau mais est plutôt une version évoluée du "Domain Authority". Pour le futur, Bastian Grimm imagine que Google va évoluer un système de recommandation automatisé "dans un monde sans requête", encore plus qu'aujourd'hui. Il évoque également la place importante que prendra l'intelligence artificielle pour Google, que ce soit pour MUM ou via le machine learning et son implémentation dans le search. Pour finir, il délivre ses trois piliers du SEO pour 2022 qui sont représentés sur ce schéma :

les trois nouveaux piliers du SEO en 2022 selon Bastian Grimm
© Peak Ace

Evaluez vos backlinks

Les backlinks sont victimes d'un grand nombre d'idées reçues selon Mikaël Priol, fondateur de Netlinking.fr. Entre les référenceurs qui achètent en masse des liens pour ranker plus facilement et ceux qui parviennent à ranker sans démarcher activement d'autres sites d'autorité, le fossé est large. L'expert SEO se pose donc la question : qu'est-ce qu'un bon backlink ? Il évoque les classiques que chaque SEO doit connaître : il faut que le lien soit sur une page indexée et qu'il soit sur un site qui a un trafic non spammé. Mais il va plus loin.

Grâce à une étude de cas sur son propre site, il démontre que des liens sur des pages désindexées vont donner un coup de boost à la page test de son site. Mais alors, que mesure réellement Google sur les backlinks ? Il conclut que l'emplacement du lien dans la page et le nombre de liens présents vont jouer dans la dilution du jus apporté à la page cible, que l'environnement sémantique du lien et l'ancre du lien vont apporter soit un bonus soit un malus à celui-ci. Quant à la quantité de jus transmise, elle va être directement impactée par la proximité sémantique des sites, par le Pagerank de l'article et le Pagerank thématique de ce dernier.