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Wakama : site éditorial en liquidation judiciaire cherche repreneur...
Le site dédié aux parents, lancé en mai dernier, est aujourd'hui à vendre. Un mandataire chargé de la liquidation de la société tente de céder son principal actif, le contenu. --> (Mardi 28 novembre 2000)
         

Wakama, un projet prometteur et ambitieux de site parents lancé en mai dernier (Lire l'article du JDNet du 24/05/00) vient de rejoindre les rangs déjà fourni des start-downs. La société Wakama Sas, éditrice de ce qui ne devait être que la version française d'un réseau de sites internationaux, a été liquidée le 6 novembre par le tribunal de commerce de Meaux. Maître Garnier, le mandataire liquidateur, cherche aujourd'hui à céder le site et son important contenu rédactionnel, principal actif de la société. Wakama représente aujourd'hui plus d'un millier de pages de contenu éditorial réparties dans 150 dossiers thématiques constitués chacun par un article de fond et un article "d'expert" intervenant sur leur spécialité. Parmi eux figurent des psychologues, médecins, notamment le Docteur Christian Spitz, rendu célèbre sous le pseudonyme du "Doc" sur Fun Radio.
Sous la forme d'une vaste foire aux questions, le site propose également des réponses pointues à plus de 450 questions, de :"Combien de kilos peut prendre mon bébé dans les premiers jours de son existence?" jusqu'aux préoccupations des parents d'adolescents: "Mon enfant ne se confie plus, autonomie ou conflit?."

Tout avait pourtant bien commencé en début d'année, lorsque Pierre-Yves Bimont Capocci, ancien directeur marketing de Disneyland Paris, décide de créer un ambitieux site parent "haut de gamme". Il réunit autour de lui plusieurs business angels et la compagnie financière Edmond de Rothschild, auprès desquels il boucle un tout de table de 10 millions. Les capitaux levés ont été investis essentiellement dans la conception et l'alimentation du site en contenu.

En terme d'audience, les débuts de Wakama étaient honorables : sans véritable communication, à l'exception d'une petite campagne en ligne, Wakama avait atteint 200.000 pages vues. L'activité e-commerce lancée au cours de l'été aurait déjà généré quelques dizaines de milliers de francs de chiffre d'affaire. Parallèlement, Wakama venait de signer des partenariats avec AOL et France Télévision pour l'alimentation de leurs contenus parents.
"J'ai eu une conversation récente avec ces deux partenaires qui m'ont indiqué qu'ils attendaient quelques semaines pour connaître le repreneur éventuel avant de chercher un autre partenaire", explique Pierre-Yves Bimont Capocci.

La totalité du contenu, le site lui-même et son nom de domaine sont aujourd'hui à vendre et aucun seuil limite ne semble avoir été fixé par le mandataire, le prix devant être alors fixé par le marché. Juridiquement, le nom de domaine est la propriété de Pierre-Yves Bimont Capocci, mais ce dernier assure qu'il le transmettra gratuitement au repreneur. Même s'il n'a plus de rôle effectif dans la société en cours de liquidation, le fondateur continue à prospecter le marché à la recherche de repreneurs éventuels: "Cela ne changera rien pour moi, mais j'aimerais que notre projet puisse continuer et que l'équipe éditoriale puisse poursuivre cette aventure avec un autre partenaire. Pour ma part, je ne suis pas vraiment inquiet, j'ai déjà pas mal de propositions et mon parcours me permet d'envisager la suite de ma carrière avec sérénité. Pour l'heure, je préfère développer mes efforts pour que Wakama et son équipe éditoriale puissent avoir une suite."

Les dernières négociations les plus avancées sur la cession de Wakama, avec un acteur important du secteur, avaient lieu sur la base d'une valorisation de plusieurs millions de francs, selon une source proche du dossier. A ce jour, le liquidateur ne disposerait que deux lettres de professionnels du Web manifestant leur vif intérêt pour une éventuelle reprise de Wakama, mais d'aucune offre chiffrée. Il est n'est donc pas impossible aujourd'hui que cette cession ne porte plus que sur quelques dizaines de milliers de francs.

Il est vrai qu'une société de 20 personnes qui réalisait 20.000 francs de chiffres d'affaire mensuel peut sembler peu valorisable devant le tribunal de commerce. Reste qu'une société Internet n'est pas tout à fait une société comme les autres (Lire à ce sujet l'interview de Maître Simon, avocat, au JDNet). C'est pour cette raison que le tribunal de commerce de Paris a créé une chambre spécifique pour traiter ces entreprises "à part". Il est aujourd'hui le seul à disposer d'une telle chambre. Pour mémoire, on peut rappeler que Clust, en état de cession de paiement, aurait été cédé pour plusieurs millions de francs, avec l'aide d'un mandataire ad hoc, hors cadre judiciaire.

[Fabien Claire, JDNet]
 
 
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