Comme
annoncé dans le JDNet en décembre 2000 (lire
l'article
du 05/12/00), un nouveau cybercafé va être inauguré
ce lundi près de la gare Saint-Lazare. C'est Amaury
Eloy, fondateur de NewWorks,
enseigne BtoB spécialisée dans la gestion et la distribution
de documents ainsi que dans les service aux bureaux, qui est
à l'origine de ce projet. Il a su convaincre le groupe
PPR, également investisseur dans sa société,
de le soutenir dans la création de Clicktown. La Fnac
est ainsi devenu actionnaire majoritaire de la nouvelle société
créée. Jean-Paul Giraud, PDG de la Fnac, n'a
cependant pas souhaité dévoiler à quelle
hauteur le distributeur de produits culturels avait fixé
sa participation.
Clicktown
se positionne sur le même secteur que le cybercafé
easyEverything qui avait ouvert il y a deux mois près
des Halles. Cette chaîne de cybercafés géants
créée par easyGroup,
le groupe de Stelios Haji-Ioannou (Lire l'interview
au JDNet du 14/11/00). "Notre concept est de faire un
web center, explique Amaury Eloy. Nous proposons 320 ordinateurs
à écran plat avec une bande passante de très
bonne qualité et pour un coût minime." Ouvert
24h/24 et 7 jours/7, les personnes peuvent surfer pour 10
francs, pour une durée allant de 20 minutes à
5 heures, selon l'affluence. Pour se différencier d'
easyEverything, le web center de la Fnac se veut avant tout
un "lieu de vie", avec des événements
réguliers. Un effort a été fait dans
la qualité des matériaux utilisés mais
l'ensemble donne néanmoins un sentiment de "supermarché
du Net" et la convivialité reste cruellement absente,
à l'image de son concurrent.
Clicktown
propose également une partie de ses ordinateurs en
accès libre. "En attendant qu'un poste se libère,
chacun peut venir surfer sur un site en démonstration.
C'est gratuit et cela lui permet de patienter", indique
Amaury Eloy. Ainsi, eBanking, banque en ligne filiale du groupe
financier européen Fortis, profitera du lancement pour
faire découvrir son site aux clients de Clicktown.
Cette source de revenus supplémentaires s'associe à
des points d'affichage de publicité disposés
aux endroits stratégiques à l'intérieur
des 1.000 m² de Clicktown. Le budget de création
du web center est de 14 millions de francs. Une fois que le
modèle économique aura été validé,
Clicktown partira à la conquête d'autres grandes
villes françaises, telles que Marseille, Lyon, Lille,
Strasbourg ou Bordeaux. "Il nous faut 3.300 personnes
par jour pour arriver à l'équilibre en 6 à
8 mois", affirme le PDG de Clicktown. Nul doute que cet
objectif devrait être atteint rapidement lorsque l'on
considère que easyEverything annonce sur Paris entre
4 et 5.000 visiteurs par jour. Ce qui en fait l'un des cybercafés
les plus rentables de la chaîne.
Clicktown
est accessible gratuitement, et de manière illimité
aux porteurs de la carte Fnac jusqu'à la fin du mois
de mars. A l'occasion de ce lancement, son concurrent annonce
simultanément l'ouverture de deux nouveaux cybercafés
à Paris. Un second devrait ouvrir dans le quartier
Saint Michel dans le courant de l'année et un troisième
sur les Champs-Elysées au premier semestre 2002, avec
plus de 500 ordinateurs. Verra-t-on un jour les deux marques
s'affronter dans un combat titanesque sur "la plus belle
avenue du monde" ?
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