Début
avril, l'IAB
et PricewaterhouseCoopers publiaient le bilan 2000 de
l'e-pub en France et annonçaient un investissement
net total de 1,209 milliard de francs, soit plus que
le marché du cinéma, qui se situe à environ 1 milliard
d'investissement brut (lire l'article
JDNet du 06/04/01). Si l'année 2000 a vu le secteur
informatique nettement reculé dans la part qu'il
réprésente au sein des investissements
en publicité online (de 13% en 1999 à
3% en 2000), d'autres secteurs ont en revanche enregistré
une croissance très nette, à l'image des
nouveaux médias, des télécoms et
de la VPC.
Répartition
des investissements sur la publicité Internet |
Les
principaux secteurs
|
2000
|
1999
|
1998
|
Banque |
11%
|
12%
|
10%
|
Informatique |
3%
|
13%
|
24%
|
Nouveaux médias |
32%
|
21%
|
16%
|
VPC |
15%
|
6%
|
3%
|
Voyage Tourisme
Transport |
5%
|
4%
|
2%
|
Télécoms |
11%
|
8%
|
4%
|
Volume
du marché en millions de francs
|
1.209
|
516*
|
114*
|
*
Chiffres bruts
Sources: IAB - PriceWaterHouseCoopers
|
Cette montée en
puissance de la VPC est un signe de maturité
pour le marché de la publicité online.
C'est en tout cas l'avis de Pierre Calmart, directeur
de Carat
Multimédia : "Les acteurs de la
VPC sont massivement venus sur ce média en partie
parce que les nouvelles techniques de tracking sur Internet
permettent une meilleure maîtrise de leurs coûts
d'acquisition client. Et encore, pour ces annonceurs,
ils ne sont qu'à l'aube de ce qu'ils vont pouvoir
faire sur ce média." Une analyse qui fait
dire au directeur de Carat Multimédia que la
part des nouveaux médias, qui a connu une forte
progression en 2000, devrait rapidement s'estomper,
"la crise boursière devant accélérer
ce mécanisme au profit de l'arrivée d'annonceurs
plus traditionnels."
Parmi ces secteurs émergents,
celui du voyage, qui a progressé de un point
en 2000, est attendu de pied ferme. "Mais d'autres
secteurs importants commencent à véritablement
intégrer Internet dans leur stratégie
de communication, estime Pierre Calmart. Je pense par
exemple au secteur automobile particulièrement
actif en ce moment sur Internet ou encore à la
banque et au secteur de l'assurance pour lesquels Internet
est un média majeur." Seul hic : les
investissements publicitaires sont planifiés
sur une année et les processus décisionnels
restent relativement longs. La relève des dotcorps
au profit des dotcoms en matière d'e-pub, esquissée
par les vépécistes, accuse donc un certain
retard. "C'est
clairement une des raisons pour lesquelles les investissements
de ces annonceurs ne compensent pas encore la chute
des investissements publicitaires des sociétés
issus des nouveaux médias au premier semestre
2001." La grande arrivée des dotcorps est
donc désormais plutôt attendue pour la
rentrée prochaine.
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