L'année 2001 correspond
à une accélération des développements
Internet de l'Argus de l'automobile. L'hebdomadaire
du marché de l'occasion a créé
une filiale multimédia fin 2000, baptisée
Argus Interactive et qui comprend vingt-cinq collaborateurs.
Il a enchaîné avec la refondation du site
grand public Argusauto.com
(réalisé par Himalaya).
Le magazine va compléter son dispositif en lançant
une version professionnelle : Argusautopro.com. Pour
l'Argus, il s'agissait de rééquilibrer
l'offre de services en ligne en fonction de sa clientèle
: son lectorat traditionnnel est composé d'un
tiers de professionnels (qui correspond grosso modo
aux 40.000 abonnés du magazine) et de deux tiers
de particuliers (80.000 ventes en kiosque par semaine).
De plus, le nouveau site permet de clarifier les services
offerts en fonction des cibles. Auparavant, les professionnels
devaient passer par la même entrée que
les particuliers pour accéder à l'espace
pro.
Argusautopro.com, qui sera
mis en ligne courant juillet, est considéré
comme un outil de pilotage de l'activité véhicules
d'occasion des professionnels du secteur. Le service
sera accessible sur abonnement. Le forfait de base comprendra
l'affichage des véhicules du professionnel, l'accès
à du contenu dédié et une vitrine
de présentation de ses activités, qui
sera accessible à partir du site grand public
de l'Argus. Les services seront plus étendus
au deuxième niveau (accès à la
cote de l'Argus, calcul des frais de remise en état
d'un véhicule d'occasion, mise en avant de l'offre
dans des bourses particuliers et professionnels). Au-delà
du forfait, la tarification sera liée à
l'unité de consultation. Pour la mise à
jour des annonces présnetés sur l'Argus,
l'hebdomadaire a signé un partenariat avec Planet
Vo, qui édite un outil de gestion administrative
de l'activité véhicules d'occasion.
Argusauto.com a été
précurseur pour une double raison. De manière
historique, l'hebdomadaire a ouvert son site sur Internet
en 1997 (Lire l'article
du JDNet du 18/10/99) . Et il a été l'un
des premiers sites à lancer un service payant...
et à le conserver : la Cote de l'Argus. "Le
site recense 11.000 transactions mensuelles en juin",
indique Alexandrine Breton, directrice générale
de l'Argus de l'automobile. La plupart des requêtes
concernent la cote. Un accord a été passé
avec Wanadoo, qui peut facturer directement ses abonnés
à la consultation de la cote de l'Argus. Un partenariat
qui devrait prochainement être mis en place avec
Club-Internet. Parallèlement, l'Argus vient d'adopter
la solution de micro-paiement Ipin. Les petites annonces,
couplées papier-Minitel-Internet, arrivent en
deuxième place pour les transactions effectuées
en ligne.
Le chiffre d'affaires tiré
du Net n'est pas communiqué. "Nous savons
que les activités en ligne ne seront pas rentables
avant plusieurs années. Ce qui ne nous a pas
empêché de consentir le plus gros investissement
réalisé par le magazine depuis sa création
qui remonte à 1927", commente Alexandrine
Breton. L'effort se compterait en dizaine de millions
de francs, sans plus de précision.
Les responsables du site
recensent actuellement 8.000 visiteurs uniques par jour
et 2,2 millions de pages vues par mois (source Webtrends).
Alexandrine Breton a des positions bien tranchées
sur les activités en ligne liées au secteur
de l'automobile. "Il est difficile de s'attaquer
simultanément au marché des véhicules
neufs et d'occasion", souligne-t-elle. Après
les nombreuses initiatives prises dans le secteur l'année
dernière, qui se sont parfois soldées
par des échecs (CarBoulevard.com par exemple),
la directrice générale de l'Argus estime
que ses concurrents les plus sérieux demeurent
Caradisiac.com
et La Centrale.fr (Lire l'article
du JDNet du 29/03/01).
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