E-Commerce
Ooshop va doucement mais sûrement vers la rentabilité
Le groupe Carrefour modère ses ambitions online : son cybermarché se concentre sur la région parisienne et étoffe prudemment ses rayons. Objectif : atteindre le point mort à la fin de l'année. --> (Jeudi 7 mars 2002)
         
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"Point mort fin 2002, rentabilité en 2003". Ce sont les seuls mots que Daniel Bernard, PDG de Carrefour, aura eu pour Ooshop lors de l'annonce des résultats 2001 du groupe. Mais si Internet n'est plus sous les feux des projecteurs, le cybermarché n'en continue pas moins de se développer. Doucement mais sûrement. Certes, le chiffre d'affaires, non publié, n'est pas à hauteur des espérances annoncées début 2001 (152 millions d'euros) mais la croissance est bien là. "Nous avons multiplié par un peu plus de deux nos activités cette année et la part des pertes a chuté en ratio, affirme François Barraud, PDG du cybermarché. Nous ne sommes pas profitables mais le niveau des pertes est maîtrisé."

On peut estimer qu'Ooshop a réalisé un chiffre d'affaires aux alentours de 60 millions d'euros, un résultat qui aurait pu être supérieur si le cybermarché ne s'était pas lui-même bridé dans le nombre de commandes pour ne pas voir sa qualité de service se détériorer. Aujourd'hui, Ooshop est capable d'honorer 1.500 à 1.600 commandes par jour dans de bonnes conditions. Le taux de rupture se situe ainsi entre 1 et 2 %. L'accroissement de la volumétrie est ensuite conditionné au recrutement de personnels et donc à de nouveaux investissements, plus guère à l'ordre du jour pour la filiale de Carrefour.

L'extension de la zone de livraison a été mise entre parenthèse cette année : "L'objectif est d'abord de nous concentrer sur la rentabilité et de développer Paris et la région parisienne où nous sommes encore loin de la saturation, d'autant plus que nous avons des concurrents qui disparaissent (Casino a annoncé la fermeture prochaine de C-mescourses, ndlr)", résume François Barraud. Selon lui, le secteur des cybermarchés peut grignoter entre 5 et 10 % des parts de marché de la grande distribution sur Paris et la région parisienne, ce qui leur permettra ensuite de gagner en légitimité pour livrer d'autres produits, en dehors de l'alimentaire.

Dans le domaine de la diversification, on peut par exemple imaginer que Ooshop propose régulièrement une sélection de DVD sur le site sans pour autant être aussi exhaustif qu'un site de biens culturels, à l'image de ce qui se passe offline où les hypermarchés proposent eux aussi un assortiment de livres ou de CD parmi les plus vendus.

Après la fermeture de plusieurs sites marchands spécialisés de la branche @Carrefour (CarrefourBeauté, CarrefourVins, etc.), la question s'était aussi posée de savoir si le cybermarché devait oui ou non intégrer les produits de ces sites. Finalement, cette intégration se fait par étapes et pour un petit nombre de références seulement. "En ce qui concerne le secteur de la beauté, nous nous sommes demandés si nous devions mettre sur Ooshop l'ensemble de la gamme ou étendre celle déjà existante en fonction des demandes de nos clients. Nous allons sans doute opter pour cette deuxième solution car nous ne sommes pas destinés à proposer toutes les références dans chaque rayon. Au contraire, nous préférons proposer un assortiment de produits, une sélection dont le stock se renouvelle régulièrement", ajoute François Barraud.

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En ce qui concerne la restructuration actuelle du secteur des cybermarchés, le PDG de Ooshop estime que l'on va vers une "troïka" Ooshop, Houra (groupe Cora) et AuchanDirect. C-mescourses a en effet jeté l'éponge et Telemarket reste dans l'incertitude. Le cybermarché, détenu par les Galeries Lafayette, Monoprix et le groupe Casino (détenteur de C-mescourses), ne serait officieusement plus à vendre mais son avenir reste encore incertain.

Ooshop en chiffres
Chiffre d'affaires 2001
60 millions d'euros**
Evolution du CA 2000/2001
+ de 100% de croissance
Prévisions 2002
Point mort à la fin de l'année
Comptes à l'équilibre
Prévus pour l'année 2003, soit 120 millions d'euros
Panier moyen
135 euros
Nombre de produits sur le site
6.000 références
Taux de rupture
1 à 2%
Zone de livraison
Paris, région parisienne et Lyon
Nombre d'employés
250
Nombre de commandes par jour
1 500
**Estimation JDNet
[Florence Santrot, JDNet]
 
 
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