La
banque en ligne britannique Egg a finalisé l'acquisition
de Zebank, une opération qu'elle avait annoncée le 29
janvier dernier. Egg a en effet reçu le feu vert indispensable
de la Banque de France. Mais petite différence par rapport
à l'annonce de janvier, le prix d'acquisition n'est
plus que de 5,5 millions d'euros, et non 8 millions
comme initialement prévu. En effet, explique Egg dans
un communiqué,
les actifs nets tels qu'ils apparaissent dans les comptes
audités au 31 décembre 2001 se révèlent inférieurs de
2,5 millions d'euros aux estimations effectuées en janvier.
Par
ailleurs, Egg va rembourser 30,5 millions d'euros aux
précdents actionnaires de Zebank, Groupe Arnault et
Dexia. Lors de l'annonce de la reprise de Zebak par
Egg, ceux-ci s'étaient en effet engagés à renflouer
la banque en ligne à hauteur de 30 millions d'euros,
une somme que Egg devait rembourser une fois l'opération
finalisée. Pour la banque britannique, le montant total
de l'acquisition serait donc de 36 millions d'euros,
alors que, selon son communiqué, les actifs nets pro-forma
de Zebank s'élevaient à 58,8 millions d'euros au 31
décembre 2001.
Après un premier trimestre
2002 durant lequel Zebank a affiché de bonnes performances,
estime Egg, la banque en ligne française totaliserait
89.000 clients au 31 mars 2002, et ceux-ci détiendraient
144.000 comptes. En juin 2001, dans une interview au
Journal du Net, Philippe Jaffré, alors président du
conseil de surveillance de Zebank, annonçait 17.000
clients et 35.000 comptes. Et en octobre de la même
année, dans un communiqué, Zebank faisait état de 45.000
clients et "plus de 80.000 comptes", et se fixait un
objectif de "60.000 clients pour février 2002". Un objectif
qui aurait donc été largement dépassé.
Pour sa part, Egg, filiale
à 79% de l'assureur Prudential, a annoncé son premier
bénéfice imposable au premier trimestre de cette année,
avec 2,4 millions de livres, contre une perte de 37,9
millions de livres au premier trimestre 2001 et de 6
millions au quatrième trimestre 2001. La banque a invoqué
sa politique de coûts limités et l'augmentation de son
chiffre d'affaires pour expliquer ce bénéfice, inférieur
cependant aux prévisions des analystes, qui tablaient
sur 3 millions de livres.
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