Entreprises
Comment les sociétés du CAC 40 gèrent leurs noms de domaines
Pour la troisème année consécutive, "DNS News pro" a étudié pour le JDNet la qualité de la stratégie de nommage des grandes entreprises françaises. Si la chasse au cybersquatting porte ses fruits, elles sont loin encore d'avoir optimisé la protection, ni tiré tout le parti de leur investissement en matière de visibilité  (Mardi 20 août 2002)
         
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Les grandes entreprises françaises confirment la maturité de leurs démarches de protection de leurs noms de domaine, mais celles-ci restent incomplètes. C'est la conclusion principale de l'étude annuelle menée chaque année par "DNS News Pro" pour le Journal du Net. L'étude porte sur les noms de domaines en .com, .net, .org et .fr les plus intuitifs en regard des noms des entreprises concernées : "tf1.xxx" pour TF1 par exemple ou "francetelecom.xxx" et "France-telecom.xxx" pour France Telecom etc. 516 noms au total pour les 40 entreprises composant l'indice boursier CAC 40 ont été passés en revue.

L'analyse sur trois ans des pratiques des grands comptes met en évidence "plusieurs tendances lourdes", selon Loïc Damilaville, consultant chez DNS News Pro, qui a réalisé cette étude:
- les actions d'optimisation sur les adresses en ".com" se sont poursuivies : en 2002, 8% des noms en .com correspondant à des marques notoires du CAC40 sont "cybersquattées", contre 14 % en 2001 et 20 % en 2000.
- ces soins n'ont pas été aussi vigoureux sur les .net et les .org : en 2002, 28 % des ".net" restaient cybersquattés (34% en 2000) et 20% des ".org" (25% en 2000)
- aucun cas de piratage de noms sous le .fr n'a été relevé. C'était déjà le cas en 2000 et 2001.

En 2002, 60% des sociétés étudiées ont au moins un nom de domaine en .com, .net, .org appartenant à des tiers, contre 74% en 2000, ce qui montre bien le très net recul du cybersquatting. De la même manière, 74% des sociétés étudiées souffrent en 2002 d'au moins un problème lié à leur noms de domaines (cybersquatting ou existence d'homonymes) contre 92% en 2000. Mais, selon les auteurs de l'étude, même si ces progressions sont nettes, "trois sociétés sur quatre n'ont pas vraiment résolu leurs problèmes de nommage sur leurs noms les plus stratégiques".

Par ailleurs, l'indice de protection moyen, qui mesure la proportion de noms déposés par les grandes entreprises, atteint 67 % en 2002, contre 63 % en 2001 et 51 % en 2000, ce qui signifie qu'aujourd'hui une société a protégé en moyenne 67 % de ses noms les plus intuitifs en .com, .net, .org et .fr. Mais on peut noter le net ralentissement de la progression entre 2001 et 2002 comparée à celle entre 2000 et 2001. "La force d'inertie semble aujourd'hui plus puissante que la nécessité perçue de protéger les noms, estime Loïc Damilaville. La plupart des noms libres en 2001 (13 % de l'ensemble) le sont toujours en 2002 (12 %). L'effort des grands comptes a surtout porté sur des actions de récupération sur des noms précis plutôt que sur de nouveaux dépôts dans le cadre d'une stratégie de protection plus globale." Si la part de sociétés possédant l'intégralité des noms qui ont été étudiés varie peu (19 % en 2002 contre 17 % en 2001), celle des entreprises possédant au moins 75 % des noms étudiés est en forte progression : elles sont 53% en 2002 contre 40 % en 2001.
En 2002, on trouve sept "champions de la protection" qui se sont assurés 100 % des adresses possibles : il s'agit de Vinci, Bouygues, TF1, Orange, Michelin, Vivendi Universal et Vivendi Environnement (voir notre tableau)

L'indice de visibilité, qui calcule la proportion de noms pointant vers le ou les sites officiels d'une société, parmi toutes les combinaisons possibles en .com, .net, .org et .fr, était de 34 % en 2000, 42 % en 2001 et s'établit à 48 % en 2002. Cela signifie que les grandes entreprises continuent à ne pas utiliser une assez grande partie des noms qu'elles ont déposés : environ 30 % des noms sont inactifs (ne correspondent pas à une adresse active) et la proportion passe à 40% de noms inutilisés si l'on intègre ceux qui pointent vers des pages d'accueil type "En construction". "La situation tendrait même à empirer, poursuit Loïc Damilaville, puisqu'en 2000, 59 % des sociétés considérées possédaient au moins un nom inactif ou mal pointé, et que ce chiffre passe en 2002 à 65 % (contre 64 % en 2001). Dans plusieurs cas ces noms mal pointés sont des noms récupérés depuis l'année précédente. Nous sommes ici en présence d'un phénomène assez crucial, puisque apportant des éléments de réponse à une question-clef : quels sont les besoins des entreprises en termes de nommage sur Internet?".
En 2002, seules deux entreprises ont parfaitement géré leurs portefeuilles de noms de domaine et s'assurent des taux de visibilité de 100% : TF1 et Vivendi Universal (voir notre tableau)

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Soucieux de ne pas fausser les évolutions constatées entre 2000 et 2002, "DNS News Pro" n'a pas intégré dans ses calculs les extensions .biz et .info. Mais un bilan rapide, un an après leur lancement, montre que les deux extensions ont été plébiscitées : 66 % des noms potentiels en .biz et .info ont été déposés. 4 % seulement appartiennent à des homonymes et la proportion de noms piratés (16 %) ne semble pas excessive. 15 % des noms restent libres. Mais 16 % seulement des .biz pointent vers les sites officiels et 64 % sont totalement inactifs ; 23 % des .info sont utilisés et 67 % sont inactifs. Tous les noms utilisés sans exception pointent vers les sites officiels déjà " couverts " par les .com et les .fr...

[Rédaction, JDNet]
 
 
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