Au lendemain du conseil d'administration de France Telecom qui a enregistré la démission de Michel Bon et décidé de ne plus financer l'opérateur mobile allemand MobilCom, l'opérateur français a publié ses résultats semestriels. Il a annoncé une perte nette de 12,2 milliards d'euros et un endettement béant (69,7 milliards d'euros). A l'inverse, Orange, la filiale mobile du groupe, a annoncé son premier bénéfice (avant éléments exceptionnels) et des objectifs financiers révisés à la hausse

Au premier semestre 2002, le chiffre d'affaires consolidé du groupe France Télécom s'est élevé à 22,5 milliards d'euros, soit une augmentation de 10% par rapport à la même période l'année précedente. L'Ebitda s'élève à 6,9 milliards d'euros et le résultat opérationnel à 3,2 milliards d'euros. Les pertes nettes ont été provoquées par les provisions que le groupe a du passer, essentiellement sur MobilCom (10,8 milliards). France Télécom doit maintenant trouver des solutions pour faire face à son endettement phénoménal, mais pour Francis Mer, le ministre de l'Economie, "il n'y a pas de solution actuellement car le problème consiste à bâtir une solution avec le nouveau management". En attendant, le titre a de nouveau perdu 2,63% vendredi à la Bourse de Paris, après être descendu jusqu'à -14,49% en séance.

Pour sa part, Orange a réalisé au premier semestre 2002 un chiffre d'affaires de 8,1 milliards d'euros (en hausse de 13,8% par rappport à la même période l'année précédente). Son Ebitda se situe à 2,3 milliards d'euros (+41%) et le résultat opérationnel atteint 1,25 milliard d'euros (+52%). Pour contrecarrer l'effet France Télécom, Orange s'est voulu optimiste en annonçant un premier bénéfice avant éléments exceptionnels de 218 millions d'euros (contre une perte de 500 millions d'euros au premier semestre 2001) et en révisant à la hausse son objectif d'Ebitda pour l'année 2002 (à 4,7 milliards d'euros contre 4,3 milliards prévus initialement).

Du côté des activités Internet, le chiffre d'affaires semestriel de Wanadoo s'est élevé à 918 millions d'euros (Lire l'article du JDNet du 05/09/02). Parallèlement à un repli des résultats générés par le segment "services fixes, voix et données en France", France Télécom se montre satisfait du développement de l'accès Internet haut débit via l'ADSL (le nombre d'abonnés s'établit au 30 juin à 730.000) et de la progression du chiffre d'affaires des services "entreprises".