Google a toujours dit non.
En août dernier, le portail féminin iVillage
a décidé d'adopter la même position.
Après avoir enflammé les sites et les
annonceurs, le pop-up
collectionne aujourd'hui les détracteurs et les
éditeurs qui ne souhaitent plus intégrer
ce format publicitaire. Jugé trop intrusif et
peu créatif, le pop-up a
réussi le tour de force de cristalliser l'antiphatie
des internautes face aux excès de l'e-pub.
En
choisissant de bannir ce format, iVillage a voulu répondre
aux souhaits de ces lectrices. Un sondage réalisé
début 2002 par
le portail féminin démontrait que 92,5 %
de ses lectrices considéraient le pop-up comme "la chose
la plus frustrante existant sur Internet." A l'image
de iVillage, d'autres
portails américains ont décidé,
eux aussi, de lever le pied sur ce format. Au
début de l'année, AOL Time Warner a mis
en place une limite sur les volumes d'affichage des
pop-ups pour ses abonnés. Dans la foulée,
USA Today, MSNBC, Terra-Lycos Amazon, Yahoo, et la plupart
des sites B to B, ont décidé
à leur tour de restreindre le nombre de ces fenêtres,
notamment pour que leurs visiteurs restent attentifs
aux messages publicitaires intégrés au
sein des pages. Chez Terra-Lycos, les pop-ups représentent
aujourd'hui moins de 1 % des formats publicitaires
utilisés.
Cette restriction a l'affichage
devient aux Etats-Unis de plus en plus codifiée.
Utilisant les cookies, CBS SportsLine a ainsi décidé
de limiter le flux des pop-ups non pas sur la quantité
mais dans le temps. Le site sportif impose un laps de
20 minutes entre chaque affichage de pop-up.
L'objectif pour CBS SportsLine est de refléter
au plus près les cycles d'exposition des spots
publicitaires télévisés et radiophoniques.
Reste que si le pop-up
est devenu le "bouc
émissaire" de la publicité en ligne,
son poids sur le marché global est anecdotique.
Selon Nielsen NetRatings,
sur les sept premiers mois de l'année, seules
2 % des impressions publicitaires aux Etats-Unis
seraient des pop-ups soit, tout de même, 11,3
milliards de petites fenêtres. Ce sont les sites
communutaires qui sont aujourd'hui les principaux supports
de ce format.
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