En prévision de la Fête
de l'Internet, organisée par l'AFI (Association
Fête de l'Internet), qui doit avoir lieu en France du
17 au 23 mars, Claudie Haigneré, ministre déléguée
à la recherche et aux nouvelles technologies
a lancé mardi un appel à la mobilisation
autour de cet événement. La thématique
retenue cette année, "Pourquoi pas nous !",
doit refléter notamment la volonté des
pouvoirs publics à promouvoir les usages de l'Internet
pour tous, et donc de permettre l'accès au web
au plus grand nombre.
Cet
objectif passera par plusieurs initiatives lancées
par différents ministères : l'Internethon
(pour la mise à disposition d'ordinateurs inutilisés
à des associations d'éducation et d'insertion),
l'incitation des entreprises et administrations à
permettre à leur personnel, pendant une heure
par semaine de se former aux usages de l'Internet, la
distribution dans les espaces publics numériques
du guide "téléprocédures et
familles" pour favoriser les démarches administratives
en ligne, etc. Etant
la marraine de la Fête de l'Internet 2003, Claudie
Haigneré participera elle-même à
une dizaine de manifestations. Au total, plus de six
cents opérations, publiques et privées,
sont prévues du 17 au 23 mars.
Mais
la thématique de la Fête de l'Internet
2003 doit affronter la réticence de plusieurs
associations Internet qui dénoncent "l'oubli
des internautes dans la loi sur l'économie numérique
(LEN)" et les restrictions des libertés
des utilisateurs du Web qui devraient découler
que cette nouvelle législation. Pour exprimer
ce mécontentement, la Ligue des utilisateurs
Odebi, la FIL (Fédération Informatique et Libertés),
l'hébergeur Globenet et Altern.org invitent les internautes
et citoyens à boycotter la Fête de l'Internet,
qu'ils ont rebaptisé "Sans nous !".
Dans un communiqué,
ce mouvement affirme que : "Dans la "république
numérique" imaginée par Nicole Fontaine et Jean
Pierre Raffarin, et validée dans l'urgence par les députés
de l'Assemblée durant la nuit du 27 février [lire
l'article du 28/02/03], les internautes - qu'ils
soient simples citoyens, militants ou activistes - n'ont
aucun droit, sauf celui de mettre leur carte bleue où
on leur dit, quand on leur dit, de s'informer et de
s'exprimer où les y autorise, comme on les y autorise
et de s'identifier publiquement avant de donner leur
opinion ou de manifester leur désaccord". Cet appel
au boycott est relayé sur le site de la FIL,
vie-privee.org.
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