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Mi-avril, Wanadoo a dévoilé
son nouveau programme de portails locaux, baptisé
"Wanadoo Villes" qui succède au projet
"Voila Régions" enclenché il y
a deux ans (lui-même héritier du projet fondateur
ToutEnVille.com qui remonte à 1998). Une évolution
sémantique qui illustre la volonté du FAI
de concentrer ses efforts de communication sur sa marque
phare Wanadoo. Tout comme en 2001, le projet pilote de
l'expérimentation Wanadoo Villes a été
lancé sur Lyon. Mais d'ores et déjà,
le projet s'inscrit dans une perspective nationale : Wanadoo
a ouvert 136 portails villes et neuf portails d'agglomérations,
accessibles via la page d'accueil de Wanadoo.fr.
"Avec
Wanadoo Lyon, nous nous inscrivons dans une logique
de proximité et d'audience", commente Alain
Bouhey, directeur de la communication de la Direction
régionale de France Télécom à Lyon en charge de l'exploitation
du portail local. Celui-ci se compose de cinq rubriques
: actualité, sports, vie pratique, culture et
loisirs et une espace forum ("s'exprimer").
Le portail local comprend des service de météo,
de cartographie, d'annuaire local et de petites annonces.
C'est la direction régionale
de France Télécom qui a la main sur ce
service en ligne. Une équipe de quatre personnes
a pour mission d'alimenter le portail en informations
et en dossiers. Quelques partenariats avec des acteurs
locaux ont été mis en place, notamment
avec les radios Fréquence Jazz ou Lyon Sport
ou avec le journal économique local Le Tout Lyon.
Sur l'année 2002, Voila
Lyon a enregistré une audience de 10 millions
de pages vues. Un bassin d'audience que Wanadoo a jugé
suffisante pour poursuivre l'aventure. Le modèle
économique repose sur deux grandes sources de
revenus. La plus grande concerne la publicité
locale. La commercialisation des espaces publicitaires
des portails locaux est gérée par les
Pages Jaunes de Wanadoo, compte tenu des liens que son
réseau commercial tisse avec les professionnels
locaux. Ses commerciaux proposent aux annonceurs locaux
une batterie de formats publicitaires comme des totems,
des bannières ou des vignettes. Actuellement,
Wanadoo Lyon accueille des annonceurs locaux comme Alain
Gilles Repro ou Katya Fenêtres. Wanadoo compte
également décliner une série de
services payants sur ses portails locaux. Un mode d'exploitation
des petites annonces, un service de proximité
par excellence, est à l'étude.
Wanadoo est persuadé
de l'intérêt que portent les internautes
et les acteurs de la publicité au développement
des portails locaux. "Le marché de l'Internet
de proximité est plus mâture", estime
Luc Tran Tang, directeur médias chez Wanadoo Portails
en charge de la supervision du projet au niveau national.
Les nombreux projets montés par des start-up
dans ce domaine, dont la plupart se sont éteints,
ont permis au FAI de tirer quelques conclusions. "Nous
avons industrialisé le processus de publication",
explique Luc Tran Tang.
Pour Wanadoo Villes, les maîtres-mots
sont maîtrise des coûts (notamment à
travers des économies d'échelles sur les
moyens techniques et une équipe dédiée
réduite) et synergies entre entités du
groupe Wanadoo (Pages Jaunes et Voila.fr). Pour l'enrichissement
éditorial des portails, Wanadoo ne se présente
plus en producteur de contenu mais en agrégateur.
Le FAI ne communique pas sur le budget attribué
à ce projet de portails locaux et reste également
discret sur l'échéance qui lui est accordé
pour parvenir à l'équilibre financier.
Le marché des portails
de proximité a connu une purge importante : rien
que sur l'agglomération lyonnaise, le JDN avait
recensé début 2001 une dizaine de projets
de "city guides". Parmi les rares survivants,
on peut citer Webcity, présent à Lyon
depuis plus de six ans et qui a connu un parcours mouvementée
: après avoir déposé son bilan
en 2002, le service en ligne a trouvé de nouveaux
actionnaires et affirme être sorti du rouge en
redéfinissant sa stratégie globale et
ses priorités de développement.
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