L'augmentation constante du
nombre d'internautes, accélérée par le déploiement du
haut-débit, se fait selon plusieurs études concordantes
au détriment de l'audience de la télévision. Selon Burst
Media, les 25-64 ans aux Etats-Unis passeraient même plus
de temps devant Internet que devant la télé. Entre les
deux, il existe aussi une population croissante de gens
qui font les deux en même temps. Les Baromètres Multimédia
de juillet 2003, réalisés par Médiamétrie, confirment
cette tendance sur le marché français.
Selon
Médiamétrie, qui a interrogé 6.000 foyers et 24.000
individus âgés de 11 ans et plus sur leurs usages multimédia,
3,3 millions de Français ont consommé simultanément
la télévision et Internet en juillet, ce qui représente
15,9 % des internautes. En janvier 2003, ce chiffre
n'était que 15 %. De même, le nombre d'individus ayant
visité le site Web d'une chaîne de télévision pour obtenir
des informations sur un programme qu'ils venaient de
regarder a progressé de 18 % en janvier et juillet,
passant de 20,8 % à 23,6 % des internautes.
Le développement significatif
de ces comportements, qualifiés de "telewebbing" aux
Etats-Unis, démontre, selon Médiamétrie, la dynamique
forte existant entre Internet et la télévision. Aux
Etats-Unis, une étude de Showtimes Networks avait annoncé
en juillet 2001 que dans au moins 25 millions de foyers
américains on regardait la télévision tout en surfant.
Envisioneering Group estimait de son côté, en mai 2001,
que plus de 10 % des ménages américains pratiquaient
le telewebbing. En
décembre 2002, un sondage en ligne réalisé
sur le Journal du Net montrait que 14,1 % de nos lecteurs
regardaient la télévision en surfant sur
le net.
Cette tendance pourrait
bien s'accentuer avec le développement des tuners TV
pour les PC, qui permettent de regarder un programme
dans une fenêtre de l'écran, tout en continuant à surfer.
De plus, un nombre croissant d'émissions télévisées
tentent de maximiser leurs revenus grâce au multicanal.
Les programmes de télé-réalité sont ceux qui illustrent
le mieux les interactions existantes entre télévision,
Internet et téléphone. Nul
doute que les annonceurs sauront profiter de ces pratiques,
à l'heure où les cartes de l'audience publicitaire sont
progressivement redistribuées, notamment au profit du
Web, jugé par les annonceurs de plus en plus
attractif et de moins en moins coûteux.
|