ENTREPRISES
Comment les sociétés du CAC 40 gèrent leurs noms de domaines - 2. Le retour du laxisme ?
L'enquête annuelle de DNS News Pro indique que certaines très grandes entreprises recommencent à négliger des extensions mineures. Un choix qui peut s'avérer risqué.   (10/09/2004)
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 DNS News Pro
 Loïc Damilaville
 Article L'étude 2003
Dossier Communication d'entreprise
Consultant auprès de grandes sociétés, Loïc Damilaville (DNS News Pro) publie chaque année dans le Journal du Net une étude sur la manière dont les très grandes entreprises françaises gèrent leurs noms de domaines. Après avoir évalué le niveau du cybersquatting en 2004, (lire le premier volet), il détaille les stratégies mises en place par els 40 première sociétés françaises.

En 2002 et 2003, l'impression donnée par les chiffres était qu'une certaine "force d'inertie" pesait sur la gestion des noms de domaine. Les évolutions constatées cette année laissent penser qu'un contraste de plus en plus sensible se fait jour. Certaines sociétés ont, en effet, atteint un niveau d'optimisation difficile à dépasser tandis que d'autres tendent à réduire l'importance accordée à la gestion de leur portefeuille de noms de domaine.

  A LIRE EGALEMENT    
     Le "taux de protection" des sociétés du CAC 40
     Le "taux de visibilité" des sociétés du CAC 40
     Le premier volet de l'étude : l'état des lieux

Un contraste croissant

Sociétés n'utilisant pas au moins un des noms déposés
2004
2003
2002
2001
2000
71 %
70 %
65 %
64 %
59 %
Source : DNS News Pro, 2004

La proportion de sociétés n'utilisant pas au moins un des noms de domaine qu'elles ont déposés reste constante : autour de 70 %. Il s'agit sans doute ici d'une stratégie consciente de la part de certains groupes de laisser inactifs les noms déposés à titre défensifs.

  Des pistes d'optimisation toujours valables
Noms déposés pointés vers les sites officiels des sociétés (2000-2004)
2004
2003
2002
2001
2000
.COM
4 %
10 %
8 %
14 %
20 %
.NET
26 %
22 %
28 %
30 %
34 %
.ORG
18 %
15 %
20 %
20 %
25 %
.FR
3 %
0 %
0 %
0 %
0 %
Source : DNS News Pro, 2004

Selon DNS News Pro, il existe pour une entreprises trois grandes familles de stratégies d'optimisation de sa politique de nommage :
- l'enregistrement des noms, qui consiste à évaluer le "périmètre de dépôt" d'une société en fonction de ses besoins (marchés, produits, zones d'implantations…) et de son aversion vis-à-vis du risque (protection des marques).
- la gestion du portefeuille, qui consiste à s'assurer dans le temps que toutes les coordonnées indiquées lors du dépôt d'un nom de domaine (titulaire, contacts, emails, etc) sont valides et pérennes, que les noms sont bien renouvelés etc. Bien que la présente étude ne puisse pas chiffrer la proportion de noms "bien" ou "mal" gérés, des statistiques publiées au niveau international estiment à 40 %, au moins, la proportion de noms présentant des erreurs.
- l'utilisation affective des noms déposés.

La communication des sociétés s'accentue sur les .COM

De ce point de vue, deux tendances apparaissent :
- l'augmentation continue de l'utilisation des .COM (93 %) et .FR (80 %) qui sont les deux extensions "phares", mais aussi de celle des .BIZ et .INFO (DNS News Pro interprète cette augmentation comme l'un des signes d'actions d'optimisation des portefeuilles, la proportion de noms "utilisés" restant minoritaire dans les deux cas).
- la réduction de l'utilisation des .NET et .ORG, le second chutant jusqu'à atteindre le même taux que le .INFO.

Cette double tendance met en lumière le dilemme auquel sont confrontées les sociétés étudiées : déposer ou conserver des noms à titre défensif coûte de l'argent sans rien rapporter… Mais il est risqué de faire l'impasse sur cette mesure de protection. A l'inverse, leur communication s'accentue sur les .COM, pointant généralement vers les sites "institutionnels" en version anglophone, et les .FR, extensions locales utilisées pour les sites s'adressant aux internautes français.

A mesure que la politique de nommage accompagnera la localisation des contenus, le taux d'utilisation des extensions locales (ici le .FR, mais l'analyse peut être étendue aux autres extensions locales) tendra à rejoindre celui des .COM.

L'année 2004 voit, pour la première fois depuis le début de cette étude annuelle, apparaître des retournements ou des divergences dans les tendances. Ces divergences sont sans doute, à l'échelle d'une population assez "élitiste" et ne représentant pas l'ensemble des entreprises, les reflets d'un nouveau niveau de maturité des sociétés dans la gestion de leurs portefeuilles. 2004 est l'année du choix et de l'optimisation. Choix entre les extensions jugées incontournables et celles que l'on pense pouvoir délaisser (ce qui n'est pas toujours sans danger) et optimisation de l'utilisation des noms déposés.

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 DNS News Pro
 Loïc Damilaville
 Article L'étude 2003
Dossier Communication d'entreprise

Un autre enseignement, moins positif celui-là, est que les retours en arrière sont toujours possibles, tels que la perte d'un nom jugé sans grand intérêt, non renouvelé et déposé par un tiers quelques instants plus tard. C'est le signe que de nouvelles grilles doivent être élaborées pour juger de l'importance ou non d'un nom pour l'entreprise, et de la manière dont celle-ci pourrait le rentabiliser au mieux. Un dicton affirme que tout ce qui stagne régresse : c'est peut-être aussi vrai pour la gestion des stratégies et des portefeuilles de noms de domaine.

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     Le "taux de protection" des sociétés du CAC 40
     Le "taux de visibilité" des sociétés du CAC 40
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Rédaction JDN
 
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