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Sportingbet défie la Française des Jeux sur Internet
Le bookmaker britannique va ouvrir mi-octobre un portail de jeux virtuels et de paris en ligne à destination du public français.   (01/10/2004)

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Le jeu d'argent en ligne reste interdit en France, sauf détention d'une licence. Seuls La Française des Jeux et le PMU peuvent proposer des offres de paris et de jeux interactifs. Et pourtant, leur monopole pourrait bientôt être contesté par un challenger britannique. Le groupe de pari en ligne Sportingbet va ouvrir d'ici la mi-octobre un site à destination du public français, Parisprestige.com.

"Nous avons constaté une forte demande des internautes français envers tout ce qui relève du jeu ou des paris en ligne", explique Nicolas Bigaignon, directeur des marchés francophones chez Sportingbet. Un intérêt grandissant confirmé par le succès d'audience des sites FDJeux.com et PMU.fr (respectivement 1,2 million et 470.000 visiteurs uniques en juin 2004, chiffres Nielsen NetRatings).

Les sites de casinos virtuels en version française sont nombreux sur le Web, mais peu ont acquis une réelle légitimité. D'une part le marché est illégal, d'autre part leur origine est contestable. A l'inverse, Sportingbet est une société reconnue au pays des bookmakers, cotée sur la Bourse de Londres et auditée par PriceWaterHouseCoopers.

Parisprestige.com ne sera pas qu'une simple version francisée de Sportingbet. "L'arrivée sur un marché aussi important que la France nécessite de créer un produit original, adapté à la culture du pays", explique Nicolas Bigaignon. Depuis deux mois, une équipe de quatre personnes travaille sur le projet.

Le portail sera composé de quatre grandes sections : un espace de paris, un casino, un poker live et des jeux interactifs. Les paris porteront sur les championnats sportifs français, mais également internationaux (championnats de football européens, ligue de basketball américaine, etc).

Le volet le plus sensible est naturellement celui de la sécurité. "Nous possédons un système de sécurisation des paiements très performant", indique Nicolas Bigaignon en rappelant que Sportingbet existe depuis maintenant 5 ans et a fait ses preuves.

La société cotée à Londres a annoncé un chiffre d'affaires de 1 milliard de livres sur l'exercice 2003-2004, en hausse de 11 % par rapport à l'exercice précédent. A la fin de l'exercice 2003-2004 clos le 31 mars, le groupe comptait plus d'un million d'utilisateurs inscrits et a géré un volume de paris sportifs de 28,5 millions de livres. En moyenne sur l'année, Sportingbet enregistre 8 paris par seconde.

Sur l'Europe (Grande-Bretagne exclue), le nombre de clients de Sportingbet a augmenté de 88 % (379.317 inscrits au 31 mars 2004). Le marché européen a fait l'objet d'une attention toute particulière du site britannique, avec notamment le lancement au printemps dernier de Casinodereve.com, un webcasino francophone.

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Sportingbet profite sans conteste du flou législatif qui entoure les jeux en ligne et les casinos virtuels dans la plupart des pays européens. "Les risques sont minimes pour nous, assure Nicolas Bigaignon. Depuis l'arrêt Gambelli [lire l'article JDN du 14/11/2003], les gouvernements européens ont peu de recours contre des sociétés étrangères légales qui proposent leurs services aux citoyens de l'Union européenne. C'est le principe de la libre concurrence et de la libre circulation des services."
 
 
Emilie LEVEQUE, JDN
 
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