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Les 4.500 noms de domaines bloqués, en référé au tribunal
Le registrar EuroDNS et l'agent mis en cause ont décidé d'attaquer en référé la décision de l'Afnic de bloquer 4.500 noms de domaines litigieux.   (03/11/2004)
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Le sort des 4.500 noms de domaines bloqués la semaine dernière par l'Afnic (lire nos brèves du 28/10/04) se jouera devant les tribunaux. Laurent Nunenthal, mis en cause par cette décision, et EuroDNS, le registrar qui l'emploie, ont décidé d'attaquer en référé l'Afnic (Association française pour le nommage Internet en coopération) qui gère les domaines en ".fr". Les différentes parties seront entendues le 9 novembre.

La semaine passée, l'Afnic avait décidé de bloquer pour une durée de trois mois quelque 4.500 noms de domaines détenus par la même personne qui agissait en prête-noms pour el compte d'autres sociétés. Dans le collimateur, des enregistrements accusés de cybersquatting ou de typosquatting : airefrance.fr, googl.fr ou encore lycoos.fr. "Nous avons reçu quelques dizaines de plaintes de sociétés qui s'estimaient lésées par les noms déposés par Laurent Nunenthal, indique un porte parole de l'Afnic. Ces noms ne respectaient pas la charte, mais EuroDNS n'est pas mis en cause. La preuve, c'est qu'aucun nom géré par EuroDNS n'est bloqué."

Chez EuroDNS, on distingue deux problèmes, le fond et la forme. "Sur la forme, c'est catastrophique. Certains de nos clients perdent de l'argent, nous sommes en train de bloquer une économie entière. Nous devrons donc réclamer des dommages et intérêts, affirme Xavier Buck, directeur général d'EuroDNS France. Et l'Afnic a décidé unilatéralement de bloquer ces noms de domaines sans passer par la procédure de résolution des litiges". Réponse de l'Afnic : "en cas d'urgence, la charte dit que l'on peut bloquer des noms".

Mais pour EuroDNS, le vrai conflit serait ailleurs. "Nous soutenons Laurent Nunenthal. Cela a toujours été très clair : c'est l'agent qui s'occupe de nos clients étrangers et c'est justement cela qui pose problème à l'Afnic. Ils ne veulent pas vendre de domaines en .fr à des étrangers et ils cherchent donc à faire un exemple avec nous pour dissuader les autres d'agir ainsi", soutient Xavier Buck. Sur le sujet, la charte de l'Afnic signée par les prestataires indique effectivement que seules les sociétés étrangères qui disposent d'une raison sociale ou d'une marque déposée en France peuvent posséder des noms de domaines en ".fr".

A l'Afnic, on assure donc qu'il ne s'agit que d'un problème d'éthique : "La charte réglemente l'acquisition de noms de domaines pour les sociétés étrangères et, concernant les prête-noms, ce n'est pas notre problème, à partir du moment où ils respectent la charte. Lycos le fait, mais pour l'instant personne ne s'est plaint des noms qu'ils ont déposés".

Le combat d'EuroDNS ressemble alors à une lutte pour assouplir la charte et la réglementation française sur les noms de domaines. "L'Afnic est tout de même le seul registry à ne pas accepter la vente de noms à des sociétés étrangères, s'indigne Xavier Buck. Mais nous ne sommes pas seuls, nous avons reçu le soutien d'autres registrar et même de registry."

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Reste à savoir si les débats de la semaine prochaine porteront sur le fond ou la forme. Et si cela boutira à une remise en cause de la charte mise en place par l'Afnic. Quoi qu'il en soit, il s'agit bien de la première grosse difficulté portée sur la place publique depuis le vote de la loi de libéralisation du ".fr" en mai dernier (lire l'article du 04/05/2004).
 
 
Nicolas RAULINE, JDN
 
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