PRESTATAIRE
Les Chinois mettent du haut débit dans les statégies online des marques
L'agence spécialisée dans la conception de sites Internet haut débit a augmenté son chiffre d'affaires de plus de 100 % en 2004. Audi, Adidas et Waterman se sont laissés séduire.   (07/01/2005)

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 Johan Fablet
 Les Chinois
Dossier ADSL
  Le site
Leschinois.com
Croissance prévue du chiffre d'affaires de + 100 % à  + 120 %, multiplication par deux de la visibilité des projets : la nouvelle année s'annonce fructueuse pour la web agency Les Chinois. Les clés de ce succès ? Un positionnement fort sur le haut débit, une grande maîtrise technique des projets et un portefeuille clients constitué de grandes marques.

Créée en octobre 2002 sur fonds propres à hauteur de 30.000 euros, l'agence Les Chinois s'est spécialisée dès le départ dans la réalisation de sites web et de contenus multimédias pour le haut débit. Un pari osé à l'époque, alors que les abonnements RTC représentaient la grande majorité du parc Internet français, mais un pari réussi : deux ans après sa création, l'agence Les Chinois est rentable. "Le haut débit n'est plus une niche mais un vrai marché, assure Johan Fablet, co-fondateur et directeur commercial des Chinois. Notre discours en faveur des sites exploitants ce type de connexion est aujourd'hui très écouté par les marques." Le haut-débit représente 80 % à 90 % du portefeuille clients de l'agence.

Les créations des Chinois exploitent toute la palette d'outils adpatés aux connexions haut débit, de la vidéo interactive à la 3D, en passant par des animations Shockwave et Flash ou encore du son haute résolution. Désormais, un site sur deux créé par l'agence intègre de la vidéo. Elle dispose d'ailleurs d'un studio de tournage lui permettant de réaliser elle-même des séquences vidéo."Nos projets sont très techniques, souligne le directeur commercial des Chinois. C'est ce savoir-faire que réclament les clients." 60 % à 70 % du temps passé sur un projet concerne la partie développement. L'agence compte sept développeurs sur un effectif d'une douzaine de personnes et fait régulièrement appel à des techniciens freelance.

Une expertise qui a séduit Audi en 2003, dont le mini-site dédié à l'Audi A3 a enregistré quelque 60.000 visiteurs uniques en moins de trois semaines et incité 1.500 internautes à effectuer une demande en ligne de documentation, voire à pré-commander sur le site. "C'est Audi qui nous a lancé sur le marché", confie Johan Fablet. Depuis, le constructeur automobile fait régulièrement appel aux Chinois pour la réalisation de ses sites événementiels. D'autres grandes marques sont venues grossir le portefeuille clients de l'agence : Dassault Systems, Waterman, Société Générale, Daddy, M6 ou encore Canal Satellite.

Pas d'IPO ou de levée de fonds en vue
Outre les sites web, Les Chinois se sont positionnés dès 2003 sur le marché de la création de contenus multimédias en ligne dans les domaines de l'événementiel, du marketing viral et surtout du jeu, nouveau dada des marques pour leur stratégies marketing. Symbole de ce succès : un clic de bronze 2005 dans la catégorie "Interagir" pour le jeu d'Adidas "Gimme the Ball" (Lire l'article JDN du 06/05/05), développé par Les Chinois sous forme de trois mini-sites dédiés. Le projet de la marque sportive, d'un montant d'environ 100.000 à 150.000 euros, est l'un des plus importants budgets de la web agency en 2004.

Les Chinois ont travaillé sur une vingtaine de projets l'an passé, pour un budget moyen de 50.000 euros, contre 30.000 euros en 2003. Au final, le chiffre d'affaires a progressé de plus de 100 % sur douze mois. Autre motif de satisfaction pour l'agence : l'augmentation de la visibilité de son activité, de l'ordre de 4 ou 5 mois cette année. Deux grands projets sont déjà en cours d'élaboration en ce début d'année. L'identité des clients est confidentielle, mais il s'agirait d'une marque de luxe et d'une autre spécialisée dans les loisirs.

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Au regard de ces indicateurs à la hausse, Les Chinois restent modestes. "Nous avons fait le choix d'une croissance saine : nous nous développons sur notre fonds de liquidités", explique Johan Fablet qui rejette l'éventualité d'une levée de fonds ou d'une introduction en Bourse. "Les Chinois sont avant tout des artisans du Web".
 
 
Emilie LEVEQUE, JDN
 
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