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TELECOMSFAI |
Un foyer français sur quatre est connecté en haut débit |
La France compte 6,1 millions de lignes ADSL. Le nombre de lignes en dégroupage total croît fortement mais le dégroupage partiel représente encore 98 % des accès haut débit.
(19/01/2005) |
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C'est officiel : le haut débit est désormais majoritaire en France. Avec 6,1 millions de lignes ADSL au 1er janvier 2005, un ménage sur quatre dispose d'un accès Internet haut débit, selon les données publiées par l'Autorité de régulation des télécommunication (ART) qui vient de publier son premier tableau de bord du dégroupage et du haut débit de l'année. Cela représente une croissance proche de 100 % pour le parc Internet haut débit en 2004, et ce pour la troisième année consécutive. Un dynamisme favorisé par le dégroupage.
Tableau de bord du haut débit et du dégroupage en France au 1er janvier 2005
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Janvier 2005
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Janvier 2004
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Evolution
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Total des accès haut débit
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> 6,5 millions*
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3,6 millions
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+ 80 %
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dont accès ADSL
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6,1 millions
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3,2 millions
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+ 90 %
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dont Wanadoo
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49 %
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52 %
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- 5,8 %
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dont FAI alternatifs
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51 %
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48 %
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+ 5,8 %
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Nombre total de lignes dégroupées
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1.590.707
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273.255
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+ 480 %
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dont lignes en dégroupage total
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95.190
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3 795
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+ 2.400 %
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dont lignes en dégroupage partiel
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1.495.517
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269.460
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+ 455 %
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* Les chiffres de l'accès haut débit par le câble au 1er janvier 2005 n'ont pas encore été publiés
Source : Tableau de bord du haut débit et du dégroupage, ART, janvier 2005
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Avec un taux de pénétration du haut débit de 16 % de la population, "la France se situe dans le peloton de tête des pays européens", souligne le régulateur, en quatrième position derrière
le Danemark, les Pays-bas et la Belgique. La baisse continue depuis plus d'un an des tarifs d'accès à l'Internet rapide reste le principal moteur de cette croissance. Aujourd'hui, le prix moyen du haut débit en France est l'un des plus bas en Europe (lire l'article du 04/01/05).
La diversification et l'enrichissement des offres est un autre facteur de croissance du parc haut débit : offres triple play associant la télévision, l'Internet haut débit et la téléphonie sur IP (VoIP), forfaits téléphoniques et ADSL illimités ou encore visiophonie. Autant de services favorisés par la montée des débits, de 1 Mbit/s en 2003 à des offres de 20 Mbits/s aujourd'hui.
Sur ces 6,1 millions d'accès Internet haut débit, 25 % sont des lignes dégroupées. Soit une croissance de 15 points en un an. La France compte près de 1,6 million de lignes dégroupées (partiellement ou totalement) au 1er janvier 2005, soit une croissance de 500 % par rapport à la même date l'an passé. Un dégroupage qui s'est considérablement accéléré les 3 derniers mois de l'année 2004 avec l'ouverture de 500.000 lignes à la concurrence.
Free demande une baisse du prix de gros de l'ADSL en zones rurales |
Même si la France se situe au deuxième rang européen, derrière l'Allemagne, en nombre de lignes dégroupées, le bilan du dégroupage en 2004 est quelque peu décevant : le dégroupage total ne concerne en effet que 0,5 % des lignes téléphoniques et mois de 2 % des accès haut débit. Au 1er janvier 2005, France Télécom a livré 893 sites aux opérateurs de dégroupage, ce qui représente une couverture de la population d'un peu plus de 50 %. Seuls six départements ne disposent à ce jour d'aucun site dégroupé.
Enfin, l'ART souligne la forte hétérogénéité du développement des réseaux haut débit sur le territoire national. Selon le régulateur, à fin 2004, les zones de concurrence effective (zones dégroupées) couvrent 50 % de la population et des entreprises, et les zones dites grises, où n'existe que le réseau de France Télécom, en représentent 40 % (lire l'article du 08/12/04). Il existe de fait un décalage réel entre les nouveaux services et débits proposés en zones denses et ceux en zones moins peuplées, où les FAI doivent acheter en gros de l'ADSL à l'opérateur historique. Or, depuis un an, ce tarif de gros y est plus élevé que dans les zones denses.
Une situation dénoncée par Free : le FAI du groupe Iliad a déposé une demande d'arbitrage contre France Télécom auprès de l'ART portant sur les tarifs de gros de l'ADSL en zones rurales, dont de nombreux fournisseurs d'accès se sont retirés. "Neuf Telecom, Tiscali, Tele2 et Club Internet n'y ont pas d'offres, déplore Free dans sa réponse à la consultation de l'ART, ce qui créée 'une France à deux vitesses'." Free n'est pas le premier FAI à interpeller l'ART sur les tarifs de gros de l'ADSL en zones peu denses. Jusqu'à présent, le régulateur craignait qu'une baisse de ces tarifs ne freine le développement du dégroupage. L'arbitrage déposé par Free va le contraindre à réexaminer la question.
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