Fin mars 2004, Cineticvision levait 2 millions d'euros, notamment
pour financer son développement à l'international
(lire l'article
du 25/03/2004). Moins d'un an plus tard, l'éditeur
de la plateforme de téléchargement de jeux Boonty
est non seulement présent outre-atlantique, où
il a contracté plusieurs portails dont Tucows, mais également
en Asie. Sur ce continent, où il a ouvert des bureaux
à Séoul, à Tokyo et à Singapour,
il compte parmi ses références Baidu.com et Yisou.com,
les deux plus gros portails chinois.
Autres clients : Wanadoo (France, Espagne, Royaume-Uni et Etats-Unis),
T-Online (Club-Internet, Ya.com...), Tiscali Europe, Yahoo Europe,
TF1... Au total, pas moins de 70 portails composent désormais
le portefeuille client de Cineticvision qui fournit sa plateforme
en marque blanche, moyennant un partage des revenus.
Pour alimenter cette plateforme, la société passe d'un autre côté des accords de distribution avec les éditeurs de jeux. Boonty compte aujourd'hui près de 70 partenaires, parmi lesquels Ubisoft, Infogrames et Sega.
Ce qui porte le volume de son catalogue à plus de 500 jeux.
La plateforme de téléchargement propose deux catégories de produits : les jeux dits "gamer", tel Rainman, que l'on retrouve également dans les réseaux physiques de distribution à des tarifs similaires (à partir de 40 euros) ; et les produits pour joueurs occasionnels vendus entre 15 et 25 euros. "A notre grande surprise, ce dernier type de jeux représente plus des trois quarts de nos ventes", souligne Mathieu Nouzareth, président et co-fondateur de Boonty.
La société indique également avoir recruté en 2004 une dizaine de personnes à l'étranger pour assurer sa croissance, portant ses effectifs globaux à 50 collaborateurs. Dans le même temps, elle a multiplié par trois son chiffre d'affaires, dont 80 % a été réalisé en Europe. Mais le marché américain étant le plus important après les marchés japonais et coréen, Cineticvision prévoit de ramener, dès cette année, à 50 % la part de ses revenus générés en Europe. "Nous envisageons de maintenir cette année notre taux de croissance autour des 150 % et d'atteindre l'équilibre", poursuit
Mathieu Nouzareth.
Par ailleurs, l'éditeur souhaite maintenant s'attaquer au marché des jeux sur mobile. Ce marché, notamment occupé par In-Fusio, Infraworlds et Gameloft, étant fortement concurrentiel, Cineticvision cherche à adopter un positionnement original. L'enjeu est de taille : selon Screen Digest, le vieux continent aura d'ici 2008 la plus grosse part de marché (31 % contre 10 % en 2003), son poids étant estimé à 4,2 milliards de dollars. |