Présent depuis cinq ans sur le marché du courrier électronique en recommandé, LettreRecommandee.com souhaite aujourd'hui étendre ses activités au papier. L'équipe de la société NextAdvantage Limited, basée au Royaume-Uni et qui possède les sites Prouver.com et Preuve.net, a lancé fin février un service de certification des contrats.
Un créneau ouvert par le décret du 18 février pris en application de la loi pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN) qui oblige les cybermarchands à conserver une trace du contrat de vente pour tout achat égal ou inférieur à 120 euros (lire la tribune du 01/03/2005). Le tarif de base proposé par LettreRecommandee.com est de 10 euros par contrat certifié.
Depuis son lancement en 2000, le portail LettreRecommandee.com a progressivement enrichi ses solutions d'authentification et de preuves électroniques. D'un simple e-mail à l'origine, l'envoi de signatures et de recommandés s'est doublé d'un envoi papier au domicile du client. Aujourd'hui, les lettres recommandées sont facturées 3,50 euros pour un envoi électronique simple, 4,30 euros pour un envoi par mail avec confirmation papier quelle que soit la destination dans le monde, et 6,50 euros pour un envoi en moins de 12 heures. Sa structure étant relativement réduite - trois personnes se partageant entre le siège commercial situé au Royaume-Uni et le centre de production et de stockage au Moyen-Orient -, la distribution du courrier papier est sous-traitée.
La société ne revendique actuellement qu'un millier de clients mais table sur sa capacité à capter des parts de marché. "La directive européenne nous permet désormais de couvrir toute l'Europe", indique Alexandre Coste, co-fondateur et directeur de LettreRecommandee.com. Le site va ainsi être traduit sous peu dans toutes les langues de l'Union européenne, le but étant de devenir un acteur global de ce marché. Et d'ici la fin du semestre, LettreRecommandee.com prévoit de lancer son service en Chine (avril-mai) et aux Etats-Unis (cet été).
Avec un chiffre d'affaires de quelques dizaines de milliers d'euros en 2004, la société est désormais à la recherche de nouveaux partenaires, ciblant surtout les secteurs de l'immobilier, du juridique et les collectivités locales.
Tout rapprochement est cependant exclu dans l'immédiat, même si plusieurs sociétés étrangères se seraient montrées intéressées.
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