Après AuchanDirect en novembre 2004, c'est au tour de Houra, filiale de Cora, de lancer une nouvelle version de son site. Une V3 qui apparaît, deux ans après la précédente version, comme une véritable remise à plat de son merchandising. Design, ergonomie, services, contenus : chacune de ces dimensions a été retravaillée pour faciliter la commande des clients et, en filigrane, de ne pas perturber les clients existants.
L'un des tout premiers chantiers dans ce domaine a consisté à augmenter la visibilité de l'offre. La barre de navigation qui, à l'origine, comportait six rubriques, a été déployée pour en accueillir treize. "En fait, nous avons éclaté la rubrique alimentation sur laquelle 100 % de nos clients se rendent, en six catégories beaucoup plus spécifiques afin de permettre aux internautes d'accéder plus rapidement à l'offre et faire en sorte que nos propositions commerciales soient plus digestes," indique Loïc Le Moaligou, directeur commercial et marketing de Houra.fr.
Cette restructuration a également été l'occasion de mettre en avant certaines rubriques, jugées plus rémunératrices, comme le bio ou les produits étrangers. En forte progression, ces deux catégories qui, en général, proposent des produits plus chers que la moyenne, devraient permettre d'accroître le panier moyen. Depuis le lancement de la version bêta de Houra.fr le 23 février dernier, celui-ci a d'ailleurs augmenté de 10 %. Un chiffre que Loïc Le Moaligou manie toutefois avec prudence, celui-ci pouvant très bien être davantage lié aux retours de vacances, période traditionnellement propice aux gros achats, qu'à la nouvelle version.
Parallèlement, afin de permettre aux internautes de trouver plus facilement les produits qui les intéressent et de gagner du temps, Houra.fr a décidé, comme AuchanDirect, d'introduire davantage de visuels sur sa page d'accueil et de réduire la place du texte. Résultat, chaque rubrique qui figure sur la barre de navigation est désormais également présente au milieu de la page d'accueil via un pictogramme qui illustre la famille de produits à laquelle elle se réfère.
| Des visuels plutôt que du texte |
Une organisation qui a également été adoptée dans chaque univers pour décrire les différents rayons, supprimant par là même le texte qui était présent en colonne de gauche. "Nous avons opté pour cette présentation, car l'impact des visuels est plus fort que le texte, précise Loïc Le Moaligou. Mais, cette organisation recèle quelques inconvénients. Le principal étant de trouver, pour chaque rayon, le picto qui sera le plus parlant et le plus exhaustif. Ce qui n'est pas toujours possible. Dans ce cas, nous doublons ou triplons l'implantation pour permettre aux internautes de le trouver."
Au delà, afin de faciliter l'accessibilité de l'offre, Houra.fr propose également, à l'instar du britannique Tesco.com et d'Ooshop (Carrefour), un tout nouveau moteur de recherche. Baptisé Houra'pid, celui-ci permet de saisir plusieurs produits en même temps dans une zone de recherche et évite ainsi d'oublier un achat, en particulier si celui-ci est impulsif. Par ailleurs, cette nouvelle version permet de modifier l'affichage de sa recherche en augmentant la taille des visuels, ou bien encore, en obtenant une classification par tarifs. Enfin, elle s'est également enrichie de nouvelle fiches produits. Plus détaillées, celles-ci affichent non seulement la composition des articles, mais aussi leur apport nutritionel et signalent la présence ou non d'ingrédients allergènes.
Réalisée en grande partie en interne, cette nouvelle version aura nécessité six mois de travail, dont quatre de développement, et aura impliqué quatre personnes du service technique et l'ensemble de l'équipe commerciale. Le design et le graphisme, qui pour l'occasion a été modernisé, a en revanche été externalisé et confié à l'agence Allolaterre. Autant de modifications qui, espère la direction de Houra.fr, devraient permettre au cybermarché d'atteindre la rentabilité à la fin de cette année. En 2004, le marchand qui ne souhaite pas révéler son chiffre d'affaires, déclare que ses revenus ont progressé de 20 % par rapport à 2003.
|
Dossier 