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Free : toujours en croissance, toujours rentable
Iliad, maison-mère de Free, a annoncé un résultat net 40,8 millions d'euros 2004 en hausse de 20,5 %. Iliad prévoit 1,5 million d'abonnés ADSL et un cash flow positif en 2005.   (16/03/2005)

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 Iliad-Free
 Mickael Boukobza
 Le titre Iliad
Dossier Free
Un an après l'introduction, les actionnaires du groupe Iliad peuvent afficher un large sourire : le titre a gagné près de 40 % depuis son premier jour d'introduction, la maison-mère du fournisseur d'accès Free a publié des résultats pour 2004 supérieurs aux prévisions des analystes et affiche sa confiance pour l'exercice en cours, visant 1,5 million d'abonnés haut débit à la fin de l'année. Le chiffre d'affaires du groupe au 31 décembre 2004 s'établit à près de 491,5 millions d'euros, en hausse de 67,7 % sur un an, pour un résultat net de 40,8 millions d'euros (contre 31,7 millions attendus par le consensus Reuters) en progression de 20,5 %. Le résultat d'exploitation avant amortissements (REAA) a atteint 108,6 millions d'euros, confirmant la capacité de croissance de l'activité du groupe. Principal moteur de cette croissance : l'activité Internet qui représente plus de 80 % du chiffre d'affaires d'Iliad.

Résulats annuels du groupe Iliad
(en milliers d'euros)
31/12/2004 31/12/2003 Evolution
Chiffre d'affaires
491.446 293.051 + 67 %
REAA
108.672 53.643 + 102 %
Résultat net
40.832 33.875 + 20,5 %
Flux de trésorerie d'investissements
210.700 - 97.300 -
Trésorerie de clôture
23.158 10.673 + 117 %
Résulats du seul secteur Internet
(en milliers d'euros)
  31/12/2004 31/12/2003 Evolution
Revenus de l'accès
322.179 177.118 + 81,9 %
Revenus hébergement et publicitaires
6.294 4.743 + 32,7 %
Revenus intersecteurs et autres*
65.579 33.181 + 97,6 %
Chiffre d'affaires total
394.052 215.042 + 83,2 %
Source : Groupe Iliad, mars 2005
*Revenus générés par le secteur Internet de la revente de minutes produites par le réseau directement opéré par Free au secteur téléphonie (One.Tel)

Entre 2003 et 2004, le chiffre d'affaires du secteur Internet a progressé de 83 % à 394 millions d'euros. Dans le détail, c'est - sans surprise - l'activité de fourniture d'accès de Free qui tire les revenus vers le haut avec un chiffre d'affaires de 322,2 millions d'euros en 2004. Sur un total de 1,2 millions d'abonnés, près de 90 % sont clients des offres haut débit du FAI, soit un progression de 119,4 % sur un an. Les nouveaux services payants sur le modem triple play Freebox (téléphonie et télévision) ont généré près de 13,5 millions d'euros sur l'exercice 2004. Free revendique aujourd'hui 17 % de part de marché sur le haut débit grand public, contre 15 % fin 2003.

Dans le même temps, la proportion d'abonnés ADSL dégroupés (option 1 selon l'ART, dégroupage total et partiel) est passée de 33,6 % en 2003 à 53,2 % au 31 décembre 2004. Pour capter directement des abonnés en Option 1 ou encourager la migration des abonnés en Option 5 (abonnés non dégroupés) vers l'Option 1, Iliad a investi près de 73 millions d'euros l'an passé dans le déploiement de son propre réseau en fibre optique. A titre de comparaison, Neuf Télécom, sur la même période, indique avoir investi 350 millions d'euros dans ses infrastructures. Les investissements de Free ont été financés totalement par la levée de 94 millions d'euros lors de l'IPO du groupe (lire l'article du 02/02/04) début 2004.

Iliad va passer le cap du cash flow positif en 2005
Au cours de l'exercice 2004, le nombre de répartiteurs France Télécom reliés par le réseau de Free est passé de 160 à 140 sites. Outre les investissements en fibre optique, le développement d'abonnés en Option 1 nécessite la mise à disposition de modems Freebox, l'installation de DSLAM ad hoc dans les répartiteur France Télécom ainsi que le réglement à l'opérateur historique des frais d'accès au service de dégroupage. Soit un coût total de 137 millions d'euros en 2004.

A la clôture de l'exercice, Iliad affiche une trésorerie de 23,15 millions d'euros. "Un chiffre largement suffisant pour continuer à investir dans le déploiement de notre réseau", affirme Mickael Boukobza, directeur général d'Iliad. En effet, la migration continue des abonnés vers l'Option 1 permet au FAI de dégager une plus forte marge sur le REAA du secteur Internet. En conséquence, "les flux de trésorerie d'investissements devraient décroître de 210 en 2004 à 170 millions d'euros en 2005, indique Mickael Boukobza, ce qui permettra à Iliad de passer le cap du cash flow positif."

En parallèle de son réseau principal de fibres optiques (17.000 km), le groupe continue d'acheter l'essentiel des fibres optiques sous-jacentes sous la forme de contrats d'IRU (Indefeasible Right of Use), c'est-à-dire de droits d'exploitation du réseau d'une durée de 10 à 25 ans. Au cours du premier semestre 2004, un protocole d'accord a été conclu entre Iliad et Neuf telecom, incluant une option de prolongation de tous les IRU conclus entre Free et Neuf pouvant porter leur terme au 31 décembre 2030. "Neuf Telecom n'est qu'un opérateur parmi d'autres auxquels nous achetons des IRU, au même titre que Completel par exemple, indique le directeur général de Free. Nos premiers fournisseurs d'infrastructures en fibre optique sont les collectivités territoriales."

En dehors du secteur Internet, l'activité téléphonie d'Iliad est un second moteur de croissance pour le groupe. Ce secteur, qui regroupe notamment les activités de One.Tel (+ 56 %) et de la vente de cartes via la nouvelle structure commerciale Kertel, société acquise par Iliad en mars 2003.

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Le conseil d'administration d'Iliad proposera à ses actionnaires un dividende de 0,115 euro par action (contre 0,48 euro par actions pour France Télécom, lire l'article du 11/02/05). Pour l'exercice en cours, le groupe renouvelle son objectif de rester le numéro deux sur le marché de l'ADSL grand public derrière Wanadoo, le FAI de France Télécom qui détient actuellement 47 % de parts de marché. Free entend consolider sa part de marché de 17 % à 20 % d'ici 2007, avec 1,5 million d'abonnés ADSL. Mardi 15 mars, à la clôture de la Bourse de Paris, le titre Iliad terminait en hausse de 7,66 % à 29,10 euros.
 
 
Emilie LEVEQUE, JDN Sommaire Télécom-Fai
 
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