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Le bénéfice d'Amazon plombé par les coûts d'exploitation
Le cybermarchand a publié pour le premier trimestre 2005 un bénéfice net en recul de 30 % à 78 millions de dollars, malgré une croissance de ses revenus de 24 %. En cause : les coûts de livraison.   (28/04/2005)

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Les résultats trimestriels des sociétés Internet américaines se suivent mais ne se ressemblent pas. Alors que Google, Yahoo et eBay ont annoncé une croissance de leur bénéfice net à deux, voire trois chiffres, celui d'Amazon accuse un repli de 30 % sur le premier trimestre 2005, à 78 millions de dollars contre 111 millions un an plus tôt. En cause : la politique de gratuité des frais de port pratiquée par le cybermarchand, et de lourds investissements technologiques. Bien que ces résultats soient conformes aux prévisions des analystes, la sanction du marché pour ce trimestre rouge a été immédiate : à l'ouverture de Wall Street, mercredi 27 avril, l'action d'Amazon perdait 6 %.

Résultats trimestriels d'Amazon (en millions de dollars)
CA Amérique du Nord
T1 2005 T1 2004 Evolution
Produits éditoriaux
699 599 + 17 %
Produits électroniques
282 224 + 25 %
Autres
46 24 + 96 %
Total
1.027 847 + 21 %
CA à l'international
T1 2005 T1 2004 Evolution
Produits éditoriaux
6759 576 + 17 %
Produits électroniques
199 107 + 86 %
Autres
19 - + 74 %
Total
875 683 + 28 %
Chiffre d'affaires total
1.902 1.530 + 24 %
Résultat d'exploitation
108 110 - 2 %
Bénéfice net
78 111 - 42 %
Source : Amazon.com, avril 2005

Le chiffre d'affaires a atteint 1,9 milliard de dollars au premier trimestre 2005, en progression de 24 % par rapport à la même période l'an passé. "Cette croissance des ventes est significative de la consolidation de l'activité d'Amazon", indique Xavier Garambois, le directeur général de la filiale française. Principal moteur de cette croissance : l'international, qui représente désormais 46 % des revenus globaux du groupe. Au 31 mars 2005, le cybermarchand comptait 49 millions d'utilisateurs actifs dans le monde.

46 % du chiffre d'affaires réalisé à l'international
Le total des ventes sur les sites britannique, français, allemand, chinois et japonais a progressé de 28 % à 875 millions de dollars. Le résultat opérationnel à l'international s'affiche en hausse de 51 %, alors qu'il accuse un recul de 13 % sur le marché domestique (sites américain et canadien). Si Amazon, coté au Nasdaq, ne dévoile pas le détail des résultats pays par pays, Xavier Garambois confie néanmoins que "la France affiche des performances très satisfaisantes".

Le résultat opérationnel global, au premier trimestre, affiche quant à lui un repli à 108 millions de dollars, contre 110 millions un an plus tôt. Une baisse due "à un ajustement important et exceptionnel des charges de 14 millions de dollars suite à l'adoption de nouvelles règles comptables sur les rémunérations en actions", indique Xavier Garambois. Sans cet impact, le résultat opérationnel serait ressorti en hausse de 10 %, à 122 millions d'euros. Reste que les coûts opérationnels du groupe ont augmenté de 40 % à 350 millions de dollars, plombés par les coûts de traitement des commandes à hauteur de 166 millions de dollars.

55 millions de dollars de pertes pour les livraisons
Plus précisément, la perte nette sur les livraisons s'est creusée de 29 % à 55 millions de dollars, dont 12 millions attribuables au lancement du programme d'abonnement "Amazon prime", lancé en février dernier aux Etats-Unis. Ce programme de fidélisation permet de recevoir un nombre illimité de commandes pour 79 dollars par an. En dépit de ces pertes, Amazon entend bel et bien maintenir sa politique d'investissement sur les frais de port, "levier essentiel pour la fidélisation et le recrutement de nouveaux clients", souligne Xavier Garambois.

Dans l'optique d'améliorer la qualité de ses services, qui sont par ailleurs de plus en plus nombreux, Amazon a également beaucoup investi (92 millions de dollars) sur le premier trimestre dans différents développements technologiques tels que le moteur de recherche A9 (lire l'article du 17/09/04), et dans de nouveaux centres de développement, avec l'embauche de nouveaux chercheurs et ingénieurs en informatique.

En termes de répartition des ventes, le segment des produits culturels (livres, CD et DVD) continue de représenter la plus grosse part du chiffre d'affaires du cybermarchand, avec 1,37 milliard de dollars de ventes sur le premier trimestre 2005. Mais ce sont les ventes de produits high-tech qui enregistrent la plus forte progression (+ 45 % à 481 millions de dollars). Lancé en mai 2004 sur Amazon.fr, ce rayon est encore en période de test auprès des utilisateurs français. Le directeur général d'Amazon France promet néanmoins une montée en puissance dans les prochains mois.

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Côté perspectives, le cybermarchand se montre prudent. Il table sur un chiffre d'affaires compris entre 1,675 et 1,825 milliard de dollars pour le deuxième trimestre, mais anticipe un recul du bénfice opérationnel compris entre 7 % et 42 % d'une année sur l'autre. Pour l'ensemble de l'exercice 2005, Amazon prévoit des ventes comprises entre 8,175 et 8,675 milliards de dollars, en hausse de 18 à 25 % par rapport à 2004.
 
 
Emilie LEVEQUE, JDN Sommaire e-Commerce
 
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