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Gandi a trouvé son repreneur
Le registrar, dont la mise en vente a été annoncée la semaine dernière, a bouclé un accord de rachat. L'heureux élu ne sera ni Lycos, ni OVH. La transaction pourrait tourner autour de 10 millions d'euros.   (28/06/2005)

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 L'interview de Valentin Lacambre en 2000
Gandi a trouvé un repreneur. Le registrar, créé en 2000 et destiné à démocratiser l'enregistrement de noms de domaines, ne sera donc pas resté à vendre très longtemps. Malgré les dissensions qui les ont poussé à mettre la société sur le marché, les quatre associés sont donc tombés d'accord sur le nom de l'acheteur. Une période d'exclusivité a été signée avec ce dernier, et "tout devrait être plié assez rapidement" affirme l'un des quatre dirigeants, Valentin Lacambre.

Toutefois, du fait de ce dispositif, la société préfère ne pas communiquer l'identité de ce repreneur. Tout juste affirme-t-on du côté de Gandi que la société restera une petite structure indépendante et ne sera pas mangée par un grand groupe. Contrairement aux noms qui circulaient dans la presse ces derniers jours, Gandi ne tombera donc pas dans l'escarcelle des Lycos, OVH et autres Google.

Ce repreneur mystère a dû satisfaire à plusieurs conditions que l'ancienne direction avait posées aux candidats : la conservation du nom Gandi, la sauvegarde des emplois et le maintien de tous les salariés à leur poste, ainsi que le maintien de l'activité dans l'identité qui était la sienne jusqu'ici, avec notamment des tarifs bas. Les quatre associés, Valentin Lacambre, Laurent Chemla, Pierre Beyssac et David Nahmias, resteront d'ailleurs observateurs un certain temps, afin d'assurer la transition avec la future équipe dirigeante.

Les dissensions internes ont donc eu raison du projet lancé il y a cinq ans, qui proposait à l'époque les tarifs les plus bas pour pouvoir enregistrer un nom de domaine. Aujourd'hui, la réservation est facturée 12 euros hors taxe par an, contre 30 euros en moyenne chez les autres registrars. Sauf que deux des dirigeants ont, par la suite, souhaité perpétuer un modèle où tous les bénéfices jugés "illégitimes" étaient réinvestis dans des projets associatifs, comme l'agence d'information en ligne Transfert.net. Pierre Beyssac et David Nahmias préféraient, eux, une trajectoire plus classique pour leur société.

"Cela fait deux ans que les divergences entre les associés bloquaient la stratégie de l'entreprise, que plus rien n'avançait. Nous étions obligés de rester strictement sur le domaine du registrar, sans pouvoir essayer autre chose. La vente était finalement la seule solution raisonnable", confie Valentin Lacambre.

Finalement, la vente, qui devrait être de l'ordre de la dizaine de millions d'euros, soulage presque tout le monde. À commencer par les associés qui pourront, grâce au pactole, financer les différents projets qu'ils ont en tête. Pour Valentin Lacambre, "cela restera dans le domaine de l'Internet et de l'associatif". Des projets qui pourraient toutefois mettre un certain temps avant de se concrétiser, la transition s'annonçant longue.

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 L'interview de Valentin Lacambre en 2000
Le repreneur, lui, peut se frotter les mains. Il hérite d'une société en pleine santé, qui a affiché l'an passé un chiffre d'affaires d'un peu plus de cinq millions d'euros et des bénéfices nets d'un million d'euros. Gandi dispose d'une part de marché conséquente dans le secteur des registrars, avec en portefeuille 200.000 clients et 420.000 noms de domaines déposés, dont la moitié détenus par des particuliers et l'autre moitié par des personnes morales.
 
 
Nicolas RAULINE, JDN Sommaire Le Net
 
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