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FrozenB2B , la place de marché du secteur des surgelés |
À la fois place de marché et conseil en marketing direct, la société de la région lilloise fonctionne par abonnement et mise sur la qualité de l'information pour son développement.
(29/08/2005) |
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Créé
en 2000, Frozen B2B possède une double activité de place de marché
et de conseil marketing dans le domaine des surgelés. Anciens responsables
de Bonduelle respectivement en Asie - Moyen-Orient et aux Etats-Unis, les deux
fondateurs Patrice Ardore et Christophe Debove ont eu l'idée de créer
la société en constatant le manque d'aide à la prospection.
Avec une conviction, celle de se rémunérer sur l'information et
non pas sur l'échange. Car l'idée de base de Frozen B2B réside
dans la mutualisation de l'information. Le site ne prélève donc
pas de commission sur les échanges entre clients, qui peuvent pourtant
atteindre plusieurs millions d'euros pour certains appels d'offres, mais fonctionne
sous forme d'abonnements, qui vont de 800 à 12.000 euros par an selon les
services souscrits.
Aujourd'hui, si le chiffre d'affaires n'est pas, pour l'instant,
au niveau de ce qui était espéré (160.000 euros en 2004,
avec une croissance annuelle située entre 30 et 50 % depuis la création),
les dirigeants croient en leurs chances, sur un marché cible qu'ils évaluent
à 1,5 milliard d'euros et sur lequel ils n'ont pas identifié de
gros concurrent au niveau international. "Seul le chinois Alibaba pourrait
nous concurrencer sur certains produits, tandis que les autres sites, créés
comme nous autour de 2000, ont disparu ou sont en veille", affirme Patrice
Ardore, président et co-fondateur de Frozen B2B. Parmi les sept
services que propose la société, on trouve notamment une place de
marché, qui s'appuie sur une liste de 12.000 responsables du secteur à
l'international et sur tous les continents, un logiciel de notation des produits
ou encore un service de conseil en marketing direct. L'autre source de revenus,
plus marginale puisqu'elle ne représente qu'environ 10 % des ressources
de la société, est la publicité. "Etant donnés
les coûts d'acquisition élevés, l'essentiel est d'avoir un
bon taux de réabonnement. De plus, cela signifie que nos services sont
complètement intégrés aux besoins de nos clients, explique
Patrice Ardore. Or, nous sommes parvenus à un taux de réabonnement
de 80 à 90 %." La société pense ainsi
avoir réussi à développer un "sentiment de communauté",
primordial à ses yeux pour garantir son développement.
"Les clients ont accepté l'idée de l'efficacité d'une
solution en ligne. Mais désormais, il nous faut dépasser la phase
de prototype. Si nous voulons conserver notre position, il nous faut investir
et développer le chiffre d'affaires, d'où l'appel à des capitaux
extérieurs", résume Patrice Ardore. Ceux-ci pourraient être
utilisés pour automatiser la base de données ou encore assurer le
développement à l'international. Des responsables pourraient alors
être recrutés dans les zones stratégiques pour la société.
La part de l'activité aux Etats-Unis, qui ne représente pour l'instant
que 12 % du chiffre d'affaires, est ainsi amenée à augmenter
et à rejoindre celle générée par l'Europe (40 %
environ). Autre objectif : développer
la communication, jusque là discrète. Dans ce domaine, l'accent
devrait être mis sur les leaders d'opinion, les chambres de commerce ou
encore les salons. Avec ce dispositif, la société espère
doubler sa base de sociétés référencées et
pense pouvoir la faire passer de 8.000 actuellement à 16.000. Il sera toujours
temps, alors, d'intégrer de nouveaux services et pourquoi pas, à
terme, d'assurer la mise en contact des clients et de se positionner sur l'ensemble
de la chaîne. | | |