MOBILE 
Sommaire Mobile
Philippe Jacquin (Virgin Mobile France) : "Le positionnement de Virgin Mobile France sera le même qu'au Royaume-Uni"
Mariage à l'anglaise sur le marché mobile français : Virgin lance avec Carphone Warehouse la version française d'un MVNO qui a déjà conquis les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Son futur directeur général s'explique.   (25/10/2005)

  En savoir plus
 Philippe Jacquin
Dossier MVNO, au nom de la concurrence
Après un long forcing pour pénétrer le marché français, Virgin Mobile annonce enfin son lancement dans l'Hexagone pour le printemps prochain. La filiale française sera détenue à parts égales par le groupe de Richard Branson et par Omer Telecom, filiale du distributeur britannique Carphone Warehouse qui détient le MVNO régional Breizh Mobile. Virgin Mobile utilisera le réseau de Orange, l'accord de MVNO étant le même que celui signé il y a plus d'un an par Breizh Mobile (lire l'article du 09/07/2004). Le point avec Philippe Jacquin, futur directeur général de la nouvelle entité.

JDN.
Carphone Warehouse et Virgin viennent de trouver un accord pour lancer un nouvel MVNO en France. Comment cela a-t-il été possible ?

Philippe Jacquin. Il faut replacer ce lancement dans son contexte. Breizh Mobile a démarré en juillet 2004, en opérant uniquement sur la Bretagne et sur un positionnement low-cost. Nous avions prévu de réaliser d'autres lancements dans plusieurs régions. Certains projets étaient même bien avancés, notamment dans l'Est. Puis sont arrivés cette année d'autres accords de MVNO, comme Tele2 ou NRJ, tous au niveau national. Peu à peu, il est donc apparu évident qu'il fallait accélérer le développement national. Deux solutions étaient possibles : investir beaucoup pour faire connaître notre marque, ou nous associer à une marque existante et bénéficier de sa notoriété. Nous avons opté pour la deuxième solution. Parmi les trois ou quatre candidats, c'est avec Virgin que cela s'est le mieux passé. Orange a donné son accord et nous avons donc pu utiliser le contrat que nous avions passé avec eux et qui contenait une clause pour une extenstion nationale.

Comment sera organisé Virgin Mobile France et quel sera son positionnement ?
Les conditions sont claires : nous partageons le capital et les investissements à 50-50 avec Virgin. Les éventuels bénéfices seront également distribués à parts égales. C'est l'équipe d'Omer Telecom qui opèrera sur le marché français car nous y avons déjà de l'expérience, même si cela ne nous empêchera pas de recevoir le soutien de quelques personnes de Virgin. Les effectifs passeront d'ailleurs d'une vingtaine de salariés actuellement à 60. Le PDG restera Geoffroy Roux de Bezieux et je resterai directeur général. Notre positionnement épouse celui de Virgin, déjà MVNO dans plusieurs pays dont le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Canada. Nous visons d'abord les 16 - 24 ans, avec des services et des offres qui leur seront adaptés. On peut penser, par exemple, que nous privilégierons les cartes pré-payées, les comptes bloqués ou les petits forfaits. Nous souhaiterions aussi reprendre un concept déjà adopté par Virgin ailleurs, qui est de payer moins lorsqu'on téléphone beaucoup. A partir de la cinquième minute, par exemple, le coût de la minute diminue. C'est par ce type d'offres que nous dynamiserons le marché. Pour le moment, nous n'envisageons pas de faire de la 3G, mais l'accord avec Orange prévoit que nous pourrons en rediscuter. Quant à Breizh Mobile, non seulement la marque est maintenue, mais elle sera encore développée, avec de nouvelles offres qui seront présentées l'an prochain.

Quels sont vos objectifs ?
Il est encore trop tôt pour se fixer des objectifs précis. Nous les annoncerons au moment de notre lancement, que nous souhaiterions réaliser au printemps 2006. Il y aura sans doute une volonté d'atteindre la rentabilité sous 3 à 5 ans. Nous avons la conviction que le modèle de MVNO est bon. Breizh Mobile, avec ses 48.000 abonnés, l'a prouvé. Au Royaume-Uni, il y a plus d'une dizaine de grands opérateurs et les ventes de portables sont deux fois plus importantes qu'en France. Le potentiel de croissance est donc énorme. Nous comptons aussi nous développer en visant la distribution concurrentielle. Aujourd'hui, 50 à 60 % des ventes de mobiles se font dans les réseaux de distribution propriétaires des opérateurs, SFR, Orange et Bouygues Telecom. La grande distribution se sent un peu exclue. Ce que nous souhaitons, c'est donc être distribués dans 2.000 points de vente partout en France, être commercialisés chez les Auchan, Leclerc et autres Carrefour.
 
 
Nicolas RAULINE, JDN Sommaire Mobile
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International