Lancé en juin 2005, Brandalley est une galerie marchande franco-britannique proposant des produits de luxe en déstockage dans des univers aussi différents que l'habillement, la bagagerie, les bijoux, ou encore le mobilier de décoration (Lire l'article JDN du 26/10/05). Créé sur fonds propres (700.000 euros) par Sven Lung, fondateur entre autres de l'incubateur RepublicAlley, et membre pendant trois ans du conseil d'administration de Priceminister, Kevin Ryan l'ancien PDG de DoubleClick, et Christophe Pochart, la jeune pousse a levé, jeudi 8 décembre, 3 millions d'euros auprès de Banexi Ventures, filiale de BNP-Paribas. Sven Lung revient sur ce tour de table et sur ses objectifs.
JDN.
Comment s'est déroulée cette première levée de fonds. Pourquoi avoir choisi Banexi Ventures et comment se répartit désormais le capital ?
Sven Lung. Nous avons choisi de conduire seuls ce premier tour de table afin de gagner du temps. Ce qui nous a réussi. Car en tout et pour tout, cette opération a duré huit semaines au cours desquelles nous avons rencontré cinq fonds : deux anglais et trois français. Finalement, nous avons choisi Banexi Ventures car ce sont les premiers à nous avoir fait une proposition. Au delà, de part mes expériences précédentes dans la nouvelle économie, j'avais une très bonne image de ces professionnels du capital-risque qui ont précédemment investi dans d'autres modèles d'intermédiation tels que Kelkoo, Keljob ou encore Quotatis. De leur côté, je pense qu'ils ont été séduits par le potentiel du destockage de produits de luxe. Dans le monde, les ventes de produits de luxe représentent un marché de 133 milliards d'euros dont 10 % sont des surstocks. Ce qui représente un marché potentiel de 13 milliards d'euros. Pour ce qui est de la répartition du capital, je ne peux malheureusement pas en parler...
Comment allez-vous utiliser ce nouvel apport financier ?
Ces fonds vont d'abord nous permettre de lancer, en 2006, des sites en Italie, en Espagne et en Allemagne. Dès avril 2006, nous allons également sortir une nouvelle version de notre site qui est décliné en français et en anglais. Un extranet pour les marques devrait également voir le jour. Au delà, nous allons être plus offensifs en matière de recrutement. Aujourd'hui, nous avons 400.000 membres actifs et nous visons les 700 à 800.000 membres d'ici la fin de l'année, grâce à de l'e-mail marketing, des jeux concours, du marketing viral, de l'achat de mots clés et des partenariats stratégiques avec des sites tels que Meetic, Yahoo ou Wanadoo. Nous allons également renforcer notre équipe en recrutant un staff de direction. De 20 personnes aujourd'hui, nous devrions passer à 25-30 début 2006 et à 40 personnes en juin 2006. Enfin, nous pourrions également, en fonction des opportunités, faire des acquisitions pour accroître nos relations avec les marques ou pour nous procurer de nouvelles bases de données.
Quels objectifs en termes de rentabilité et de chiffre d'affaires vous êtes-vous fixés ?
Nous espérons réaliser un chiffre d'affaires situé entre 4 à 7 millions d'euros en 2006 et atteindre 100 millions d'euros d'ici cinq ans. Nous comptons être rentable d'ici deux ans. |