Faire de la vente en ligne ne suffit plus à la filiale suisse de La Redoute. Malgré des résultats plus qu'honorables, puisqu'elle réalise 40 % de son chiffre d'affaires sur Internet, laredoute.ch a décidé d'aller plus loin, en faisant d'Internet non plus seulement une plate-forme marchande, mais une vitrine haut de gamme de la marque. Au final, cette réflexion lancée en octobre 2005 a donné naissance à un tout nouveau site, myredoute.ch, distinct de Laredoute.ch, et accessible aux internautes depuis le 8 janvier 2006.
"Lorsque nous nous sommes installés en Suisse, il y a huit ans, nous avons très rapidement compris qu'Internet, et en particulier l'e-commerce, était un bon moyen pour nous imposer sur ce marché en tant que VADiste, commente Eric Dubois, directeur général de la Redoute Suisse. Cette stratégie a été d'ailleurs assez efficace puisqu'aujour'hui, nous sommes le numéro deux sur ce marché, le premier sur le Net et que l'image de la société a été de cette façon considérablement modernisée. Pourtant, en raison de la jeunesse de la filiale suisse et de la difficulté de travailler le 'look and feel' des produits sur le site, la marque souffre d'un déficit de notoriété, en particulier sur notre travail de création. Or aujourd'hui, plus de 75 % de notre collection sont de produits conçus par La Redoute."
Pour rompre avec son image de distributeur et s'approprier celle de créateur, la filiale suisse du vépéciste français à fait appel à l'agence Burning Factory, installée à Marcq-En-Baroeul, non loin du siège social de La Redoute France et de la Redoute Internationale. Objectif : créer un site non marchand qui présente concrètement le travail de création de la marque, donne corps aux tendances de la collection conçue par le vépéciste pour le premier semestre, et puisse servir d'entonnoir pour rediriger les internautes, sur des thèmes très ciblés, vers le site marchand Laredoute.ch.
Résultat, un site réalisé en Flash 8 mais optimisé pour le Flash 7, qui intègre de nombreux contenus multimédia allant de la musique, en passant par la vidéo, les animations et l'interactivité. Pour plus d'efficacité, celui-ci est divisé en quatre rubriques. La première, baptisée Fashion Show présente en vidéo et en musique, les images du défilé de la collection printemps été 2006 du vépéciste, ainsi que les coulisses de la séance photo de la couverture du catalogue.
| Objectif : 100.000 visiteurs uniques en juin |
La deuxième rubrique, My Showroom, ouvre sur trois espaces. Le premier est dédié aux tendances 2006 du catalogue et présente sur un thème musical à chaque fois différent, le détail des produits phares de cette catégorie, un lien vers le site marchand permettant de les acheter. Le deuxième espace est, lui, consacré à quelques produits phares qu'il est également possible d'acheter en ligne, grâce à un lien direct vers Laredoute.ch. Enfin, un dernier espace ouvre sur le nom des créateurs qui travaillent avec le vépécistes.
La troisième rubrique est pour sa part, consacrée à un quizz permettant, grâce à neuf questions de découvrir son style et ses marques de prédilection, tandis que le quatrième espace propose des goodies (fonds d'écran, musique et recettes) spécifiques pour chaque tendance.
Disponible depuis un mois et demi en français et en allemand, le site revendique déjà 25.000 visiteurs uniques (source interne) et vise plus de 100.000 visiteurs uniques d'ici la fin du mois de juin. Pour atteindre cet objectif, La Redoute Suisse a lancé depuis janvier une campagne de bannières sur les principaux carrefours d'audience en Suisse et devrait engager, d'ici mars, une campagne d'affichage. Enfin, un jeu-concours, s'appuyant sur une opération de marketing viral devrait commencer en avril et des partenariats avec des magazines féminins et des personnalités devraient voir le jour pour contribuer à l'animation du site, mois par mois.
Bien que récente, cette expérience semble avoir fait d'ores et déjà des émules au sein du groupe. Dans les semaines qui viennent, les filiales autrichienne et espagnole de La Redoute devraient l'adopter en lançant des sites similaires. La France, pour sa part, pourrait étudier la question, mais sans plus de précision. Quoi qu'il en soit, cette première expérience pourrait être un premier pas vers une réelle mise en scène des produits. Attendons la nouvelle version du site suisse marchand de La Redoute. Il pourrait réserver des surprises !
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