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Adronel joue la communauté autour des chaussettes
Pour se faire connaître sur le marché déjà bien occupé de la vente de chaussettes en ligne, la TPE a choisi une communication à base de buzz, de blog et d'abonnement.   (23/02/2006)

  Le site
Adronel
La chaussette a la cote sur Internet. Plusieurs sites se sont déjà spécialisés sur la vente de chaussettes en ligne, notamment celui de Kindy (lire l'article du 23/05/2005). Un nouveau venu, Adronel, s'est positionné uniquement, pour le moment, sur les chaussettes noires. Un positionnement similaire à celui de ChaussetteOnline (lire l'article du 02/10/2003) ou du Suisse Blacksocks.com. Il faut dire qu'il s'agit sans doute du segment qui suscite le plus de promesses : pas besoin de voir le produit avant de l'acheter, pas de surprise au moment de la réception.

De ce constat est né un modèle original : celui de l'abonnement. Déjà privilégié par ChaussetteOnline, le concept a été repris par la toute jeune TPE Adronel (anagramme de Léonard, le fils du fondateur), qui propose plusieurs formules, de 3 à 15 paires de chaussettes par an, de 18 à 115 euros. Autres possibilités : un coffret découverte, pour tester différents produits ou encore un choix à la carte.

Pour se démarquer sur un marché, qui commence à compter de plus en plus d'acteurs, la société, fondée en novembre 2005, utilise à plein les nouveaux modes de communication. Ces jours-ci, Sébastien Hérault, le gérant d'Adronel, a envoyé un mail à une quinzaine de blogueurs identifiés comme les plus influents du Web français, parmi lesquels Loïc Le Meur et Patrick Amiel. Ces leaders d'opinion ont commencé à répandre la nouvelle. Un buzz à moindre frais et, derrière cela, une vraie politique de relation clients et de fidélisation, puisque les lecteurs des blogs ayant relayé l'information se voient offrir des réductions sur leurs commandes.

"J'ai également posé quelques bannières sur des sites spécialisés, travaillé sur de l'affiliation, qui amène beaucoup de trafic mais finalement peu de transformation, et un partenariat avec le programme Cashstore est à l'étude, affirme Sébastien Hérault. Au final, le passage par les blogs est sans doute un outil porteur pour des TPE comme la mienne." Mais la vision communautaire d'Adronel ne s'arrête pas là.

Le jeune entrepreneur, qui a travaillé auparavant en agence de communication chez B2L ou Pekin, à la conception et à la gestion de sites Internet, est bien décidé à fédérer une communauté autour de son site marchand. Il a développé un moblog (blog géré à partir de son téléphone mobile) pour poster sur le site des photos et des informations sur le textile. Un concours de photos est également organisé, les internautes étant invités à envoyer leurs créations sur différents thèmes.

L'enseigne souhaite également se développer off-line, sur un modèle de dépôt-vente. L'idée est d'installer des corners dans plusieurs boutiques, de chaussures notamment, afin d'augmenter les volumes de ventes. "Ce sera l'un des principaux axes de développement dans les six mois à venir", indique Sébastien Hérault.

  Le site
Adronel
L'objectif est de réaliser 80.000 euros de chiffre d'affaires sur la première année, soit passer de 5 à 6 commandes par jour actuellement à une quinzaine. Un chiffre qui permettrait déjà à Adronel d'être rentable. "L'investissement initial a été faible, les produits, de qualité, sont importés de Chine et d'Inde et les dépenses en communication ont été limitées", souligne Sébastien Hérault. La réalisation du site a été confiée, elle, à des amis développeurs, intégrateurs et flasheurs, la charte graphique ayant été travaillée avec l'agence L'Arrosoir. Si les objectifs sont atteints, le site pourrait alors se diversifier, en intégrant d'autres univers de l'habillement.
 
 
Nicolas RAULINE, JDN Sommaire E-Pme
 
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